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RENOUV'EAU

Le bulletin de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé

Numéro 18                    Volume 2                    Janvier 2021

Édito 

Jean-Claude Charpentier, président

Au nom des administrateurs d’AGIR Maskinongé, je tiens tout d’abord à vous souhaiter une bonne année 2021, en santé et dans la prospérité. Malgré le fait que les contacts se veulent plus difficiles, nous maintenons nos collaborations avec les municipalités et les citoyens, en leur fournissant les informations dont ils ont besoin, en les rencontrant virtuellement ou en leur offrant différents services. Ainsi, nous collaborons avec la municipalité de Saint-Didace pour la mise en application de sa réglementation sur la renaturalisation des rives, nous réalisons l’étude de vulnérabilité des sources d’eau potable de Saint-Édouard-de-Maskinongé et de Ville Saint-Gabriel, nous contribuons au Plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH) de la MRC de Maskinongé et nous réalisons des caractérisations environnementales pour les municipalités.

Les modifications de réglementations récentes placent la gestion des ressources en eau au cœur de la politique municipale : réformes concernant les zones inondables, loi sur les milieux humides et hydriques et protection des sources d’eau potable. C’est pourquoi il est important pour nous d’entretenir ces collaborations qui nous permettent d’aider les municipalités à mettre en œuvre de bonnes pratiques pour la protection des ressources en eau et de combler les besoins en expertise professionnelle qu’elles peuvent rencontrer.

C’est ensemble, cette année, que nous ferons avancer la cause de l’eau !

Delphine Deléglise, directrice

L’année 2020 fut une année de réorganisation pour notre équipe. Après le départ de notre responsable de la concertation et des communications, parti relever d’autres défis professionnels, nous avons décidé que M. Clément Cortial, en remplacement de Mme Marion Carrier à la coordination du Plan directeur de l’eau jusqu’en décembre, demeurerait parmi nous. L’analyse des milieux humides et hydriques dans le cadre du Plan directeur de l’eau et du PRMHH a en effet mis en évidence l’importance d’une plus grande expertise en géomatique et c’est justement en tant que responsable de la géomatique que M. Clément Cortial poursuivra sa mission au sein d’AGIR Maskinongé. Mme Marion Carrier, quant à elle, reprend son poste de coordonnatrice du Plan directeur de l’eau, mais se concentrera davantage à la mobilisation et la concertation des acteurs de l’eau, un autre volet fondamental de notre activité. Nous ne laissons pas pour autant de côté la communication, comme en témoignent les capsules vidéo qui présentent les bons coups réalisés par les entreprises agricoles. Ces capsules produites dans le cadre de notre campagne #enactionpourleau, vise à mettre en avant les actions de nos partenaires pour la protection de l’eau.

Notre belle équipe ainsi consolidée peut donc vous soutenir dans la planification et la réalisation des actions pour préserver nos ressources en eau. Au nom de toute l’équipe, je vous souhaite une bonne année 2021 riche de beaux projets pour l’eau.

À la une

L'agriculture En action pour l'eau

L'agricultue En action pour l'eau

Dans le cadre de sa nouvelle campagne de promotion #enactionpourleau, AGIR Maskinongé a mis de l’avant les bons coups pour la protection de l’eau de cinq entreprises agricoles du bassin versant de la rivière Maskinongé. Sous forme de capsules vidéo et d’encarts informatifs, les réalisations et leurs impacts sur la qualité de l’environnement sont présentés :

La Ferme Vilupaya Inc. En action pour l'eau
L'entreprise agricole de Mario Coulombe En action pour l'eau

Depuis plusieurs années, AGIR Maskinongé accompagne les entreprises agricoles qui souhaitent améliorer leurs pratiques. Grâce à leur collaboration, l’organisme est en mesure de réaliser des projets qui améliorent la qualité de l’eau. Le projet collectif Réduction de la pollution diffuse et de l’érosion d’origine agricole dans la rivière du Bois-Blanc a incité ces entreprises agricoles à adopter des pratiques plus soucieuses de l’environnement. Effectivement, les actions posées par ces producteurs agricoles ont plusieurs impacts positifs sur la qualité de l’environnement :

  • Amélioration de la qualité de l’eau

  • Diminution des sédiments emportés par l’eau de ruissellement

  • Stabilisation des berges

  • Filtration des matières fertilisantes et des pesticides

  • Rétablissement de la libre circulation de l’eau et du poisson

  • Augmentation de la biodiversité

  • Diminution des gaz à effet de serre

Cette initiative vise à sensibiliser l’ensemble des citoyens, en les incitant à se prendre en photo ou à se filmer pendant qu’ils agissent pour la protection de l’eau, mais également en encourageant les entreprises et les organismes du territoire à partager leurs gestes pour la conservation des ressources en eau.

Que ce soit le secteur forestier, agricole, municipal, touristique ou communautaire, grâce à l’utilisation du mot-clic #enactionpourleau sur les médias sociaux, AGIR Maskinongé peut désormais répertorier et repartager les bons coups de tous les acteurs de son territoire d’intervention.

L’organisme invite donc tous les acteurs de l’eau du bassin versant de la rivière Maskinongé à ajouter le mot-clic #enactionpourleau dans leurs publications sur les médias sociaux. C’est avec plaisir qu’AGIR Maskinongé mettra de l’avant leurs bonnes actions et les accompagnera dans leurs différents projets.

Bannière En action pour l'eau

Ce projet a été rendu possible grâce à une contribution du Programme Interactions communautaires, lié au Plan d’action Saint-Laurent 2011-2026, et mis en œuvre par les gouvernements du Canada et du Québec de même que par une contribution financière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) dans le cadre du volet 2 du programme Prime-Vert.

La gestion des sels de voirie

Sels de voirie

CONTEXTE

Au Québec, plus de 1,5 million de tonnes de sels de voirie sont épandues chaque année pour assurer le maintien d’un réseau routier sécuritaire. En raison des préoccupations quant aux grandes quantités de chlorures rejetées dans l’environnement, une Stratégie québécoise pour une gestion environnementale des sels de voirie fut mise en place en 2012. Depuis, plusieurs municipalités sur notre territoire d’intervention cherchent à diminuer la quantité de sels lors de l’entretien hivernal des routes.

IMPACTS NÉFASTES DES SELS ET DES ABRASIFS 

  • Usage élevé de sel : Une eau trop chargée en sels est toxique pour la faune et la flore. Elle peut aussi rendre l’eau impropre à la consommation humaine quand la contamination touche une source d’eau potable.

  • Usage élevé de sable et/ou de pierres : Les abrasifs (sable, pierre concassée) sont entrainés à la fonte des neiges vers les cours d’eau et les lacs, provoquant de l’ensablement et la perte d’habitats pour le poisson.

GESTION DES SELS ET DES ABRASIFS

Dans la Zone de gestion intégrée des ressources en eau de la rivière Maskinongé, les sels de voirie utilisés sont majoritairement du chlorure de sodium ou du chlorure de calcium. À l’automne, les municipalités font livrer ceux-ci par temps sec afin d’éviter la perte et le lessivage de sel. Ensuite, une proportion d’environ 5 à 10 % de sel est mélangée à un abrasif, soit du sable ou des pierres concassées. L’abrasif permet une meilleure adhérence des véhicules sur des routes enneigées et gelées.

L’entreposage du sel de voirie se fait sur un site déterminé par la municipalité. Dans le cas où l’épandage se fait par une partie tierce, l’entreposage se fait chez le sous-contracteur. Sur six municipalités de notre territoire contactées, deux y entreposent leurs sels et leurs abrasifs sous une toiture fixe, trois y ont une plateforme imperméable. Aucun de ces sites d’entreposage n’est équipé de dispositifs de gestion des eaux de drainage saturées de sel.

Pour éviter la perte de sels et d’abrasifs, il est préférable de les stocker sur une surface imperméable et sous une toiture fixe. De plus, en respectant la capacité maximale de l’entrepôt et en récupérant les eaux de drainage sur le site, on peut éviter le lessivage et le ruissellement d’eaux saturées en sel.

Les règles de bonne gestion pour le stockage des sels et des abrasifs

ÉPANDAGE DES SELS ET DES ABRASIFS

De manière générale, l’épandage des sels et des abrasifs se fait après le passage de la machinerie de déneigement. Les camions peuvent être dotés d’un régulateur d’épandage mécanique ou électronique afin de réguler le taux d’application de sels et d’abrasifs. Depuis quelques années, certaines municipalités ont diminué les quantités de sels et d’abrasifs qu’ils utilisent. Par contre, certains secteurs requièrent plus de sels et d’abrasifs, tels que les stationnements, les côtes, les intersections et les endroits où les gens roulent à une vitesse non adaptée aux conditions des routes hivernales.

RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE

Pour l’instant il n’existe pas une technologie alternative alliant coûts environnementaux et coûts économiques. Par contre, en optant pour une conduite adaptée aux conditions hivernales, on peut diminuer la quantité de sels et d’abrasifs épandus. Afin de limiter l’ensablement des cours d’eau, les municipalités peuvent opter pour des systèmes de rétention des abrasifs, tel que fait la municipalité de Mandeville, sur sa rue principale. De plus, pour limiter les eaux de ruissellement contaminées, on peut installer un jardin pluvial (Ville de Saint-Gabriel) et on peut implanter, maintenir et entretenir des bandes riveraines végétalisées comme le font plusieurs associations de lacs et municipalités.

Une identification des zones vulnérables (lacs, milieux humides, sources d’eau potable) peut être réalisée afin de déterminer les zones où l’épandage doit être davantage contrôlé, tout en considérant la sécurité routière. Par exemple, la Ville de Saint-Gabriel a ciblé certaines zones importantes pour le ruissellement. Dans ces zones, le sel est remplacé par des pierres abrasives afin de réduire l’apport en sel vers le lac Maskinongé.

Réduire notre empreinte de sel pour la santé de la ressource en eau

UNE FORMATION POUR LES MUNICIPALITÉS

Afin d’accompagner les municipalités dans le développement d'un plan de gestion environnementale des sels de voirie (PGESV), le ministère des Transports offre gratuitement une formation en ligne. Pour un aperçu de la formation, vous pouvez visionner la bande-annonce ci-dessous :

Coups de coeur

Analyse de vulnérabilité des sites de prélèvement d'eau potable

RPEP

La totalité de l’eau potable distribuée sur le territoire de la Zone de gestion des ressources en eau (ZGIRE) de la rivière Maskinongé provient des nappes souterraines. Les eaux souterraines, contrairement à ce qu’on pourrait penser, sont, elles aussi, susceptibles d’être contaminées par des polluants qui s’infiltrent à travers le sol. Pour cette raison, le gouvernement a mis en place un cadre réglementaire. Il s’agit du règlement sur la qualité de l’eau potable (RQEP). Celui-ci impose aux organismes responsables des infrastructures de pompages de procéder à des analyses régulières sur la qualité des eaux prélevées et d’évaluer la vulnérabilité de ces eaux aux sources de contamination présentes dans leurs aires de recharge. Notre OBV a été mandaté par la Régie d’aqueduc de Grand Pré pour réaliser l’analyse de vulnérabilité des installations de la régie pour les trois puits localisés à Saint-Édouard-de-Maskinongé. Ce processus s’est effectué en accord avec l’Organisme de bassins versants des rivières du Loup et des Yamachiche (OBVRLY) et en partenariat avec la firme d’hydrogéologue Hydro-Richelieu. Nous avons réalisé la partie observation et terrain de l’étude durant l’automne 2020. Dans un deuxième temps, la production d’un rapport a permis de dresser un bilan des menaces qui pèsent sur les eaux souterraines. Ces résultats devront être réévalués tous les 5 ans afin d’assurer un suivi régulier pour garantir la meilleure qualité d’eau possible aux citoyens. Précisons enfin que deux autres analyses de vulnérabilité ont été confiées à AGIR Maskinongé. Nous réalisons ainsi les études des municipalités de Saint-Édouard-de-Maskinongé et de Saint-Gabriel, pour lesquelles les puits sont davantage en milieu urbain. Les documents seront remis avant le 31 mars 2021.

Clément Cortial

Coordonnateur du PDE

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L’eau fait partie de notre quotidien. Nous savons tous que cette ressource représente une richesse pour le Québec. Nous pouvons également compter sur sa qualité. Pour préserver la complémentarité des termes qualité et quantité souvent opposés, les gestionnaires doivent s’efforcer de développer des outils et des méthodes afin de garantir un accès à une eau de qualité pour tous.

« L’eau fait partie de notre quotidien. Nous savons tous que cette ressource représente une richesse pour le Québec. Nous pouvons également compter sur sa qualité. Pour préserver la complémentarité des termes qualité et quantité souvent opposés, les gestionnaires doivent s’efforcer de développer des outils et des méthodes afin de garantir un accès à une eau de qualité pour tous. »

L’eau fait partie de notre quotidien. Nous savons tous que cette ressource représente une richesse pour le Québec. Nous pouvons également compter sur sa qualité. Pour préserver la complémentarité des termes qualité et quantité souvent opposés, les gestionnaires doivent s’efforcer de développer des outils et des méthodes afin de garantir un accès à une eau de qualité pour tous.

Objectifs de conservations des milieux humides et hydriques

OCMHH

Notre Plan directeur de l’eau (PDE) subira une mise à jour en juin prochain. À cette occasion et conformément aux demandes du ministère, AGIR Maskinongé améliorera les données relatives aux milieux humides et hydriques. Dans cette nouvelle mouture du PDE, nous allons ainsi ajouter les résultats de nos différentes analyses des fonctions écologiques des milieux humides et intégrer des objectifs de conservation des milieux humides et hydriques établis avec les acteurs de notre territoire. Les traitements géomatiques permettant d’évaluer les services écologiques se sont inspirés de méthodes universitaires [Université de Sherbrooke (2018)] qui classent ces services en fonctions d’indicateurs.

Tourbière de Saint-Didace

Les indices résultent d’analyses spatiales et de statistiques effectuées par l’intermédiaire d’un logiciel géomatique. Différents paramètres sont pris en considération, parmi lesquels la superficie des milieux humides, la pente moyenne, la végétation, l’occupation du territoire autour des milieux humides. Une fois cette première étape complétée, il convient de normaliser les indices afin de les regrouper et d’obtenir un indicateur global. La normalisation est une étape mathématique qui permet de regrouper les résultats dans un intervalle de valeurs communes. Ce traitement permettra ainsi de faire ressortir les milieux humides avec leur « score » respectif.

Finalement, on obtient des cartes des milieux humides avec leurs indicateurs respectifs et il est alors possible d’identifier les milieux humides les plus importants pour une fonction particulière, comme la régulation des crues. En cartographiant les indicateurs, nous pourrons, avec l’aide des municipalités et des comités aviseurs, mieux définir des objectifs de conservation en priorisant les milieux humides. Ce processus s’inscrit dans la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques (2017), qui vise un objectif de zéro perte nette de ces milieux.

La fonction de régulation des crues

La vente de végétaux est de retour !

Vente de végétaux

Dans le cadre des opérations de revitalisation des bandes riveraines, AGIR Maskinongé offre à faible coût des arbustes et des herbacées aux résidents de la Zone de gestion intégrée des ressources en eau (ZGIRE) de la rivière Maskinongé.

Encore cette année, nous offrons une dizaine d’espèces de végétaux indigènes. Cette vente représente une opportunité pour les riverains de se procurer des plantes recommandées pour la végétalisation et la stabilisation des rives. Nous vous invitons à parcourir notre catalogue de plantes disponibles en précommande. Veuillez noter que certaines précommandes peuvent ne pas être honorées en raison des disponibilités.

Les associations de lac, les comités ou regroupements, les municipalités et les citoyens qui passent une commande d’au moins 200 plants bénéficieront d’un rabais de 25 %. Ils doivent obligatoirement réserver leurs arbustes avant le 15 mars 2021 via la boutique en ligne.

Informations Covid-19 : Nous suivons les recommandations des autorités de santé publique pour offrir l’environnement le plus sécuritaire possible lors de la distribution des végétaux ce printemps.

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