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RENOUV'EAU

Le bulletin de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé

Numéro 17                    Volume 2               Octobre 2020

Édito 

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Jean-Claude Charpentier, président

Malgré les circonstances parfois difficiles de la pandémie, nous sommes demeurés actifs et engagés dans la cause de la protection de l’eau. Durant l’été, nous avons été signataires de la lettre ouverte du ROBVQ « L’eau comme levier de prospérité pour nos régions ». La relance économique du Québec doit se réaliser en tenant compte de ce magnifique patrimoine constitué par nos lacs et nos rivières. Les organismes de bassin versant collaborent depuis des années avec les partenaires locaux pour élaborer des projets qui maintiennent la santé des lacs et des cours d’eau et permettent de poursuivre les activités de loisirs, mais aussi les autres usages reliés à l’eau.

Dans la même lancée, nous avons co-signé la lettre ouverte de la Fondation Rivières « Eaux usées : 45 organisations réclament un grand chantier de l’eau propre ». Les municipalités sont souvent pointées du doigt concernant les surverses de stations d’épuration, mais elles ne peuvent à elles seules supporter la charge énorme de la transformation des réseaux d’égouts sanitaires et pluviaux, et de la modernisation des usines d’épuration.

Au-delà de la crise sanitaire actuelle, il ne faut pas négliger les problèmes essentiels de la protection de l’eau. Il faut au contraire investir pour la préservation de nos ressources en eau, qui sont génératrices d’emplois et de richesses.

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Delphine Deléglise, directrice

L’automne est pour nous une saison toujours occupée avec nos dernières activités de terrain. C’est le temps des dernières plantations et des dernières caractérisations. Malgré certaines difficultés, les projets ont bien avancé et nous avons renforcé nos partenariats avec les municipalités et les MRC. Ainsi, nous collaborons avec la municipalité de Saint-Didace à l’application de la règlementation sur la renaturalisation des rives dégradées. Nous effectuons également l’analyse de vulnérabilité des sources d’eau potable des municipalités de Saint-Didace et Saint-Gabriel, en plus de participer à celle de la Régie d’aqueduc de Grand Pré. Notre projet sur les aménagements de traitement des eaux pluviales à Saint-Gabriel nous permet également de collaborer à la meilleure gestion des eaux de ruissellement. Enfin, nous participons au processus d’élaboration des Plans régionaux des milieux humides et hydriques avec les MRC de notre territoire.

Après un temps d’adaptation à la distanciation physique, nos activités de concertation reprennent sur un mode virtuel. Nous avons finalement tenu notre table de concertation avec les municipalités pour la mise à jour de notre Plan directeur de l’eau sur les milieux humides et hydriques. Il est important pour nous de continuer à assumer notre mission malgré les perturbations.

Enfin, je tiens à vous rappeler que nous avons lancé cette année dans le cadre du Mois de l’eau le mot-clic #enactionpourleau. Lorsque vous partagez sur les réseaux sociaux vos réalisations qui ont un impact positif sur l’eau, n’hésitez pas à l’ajouter à vos publications. Ainsi nous pourrons regrouper les efforts réalisés par la communauté pour nos ressources en eau.

À la une

Caractérisation des rives de sept lacs de notre territoire d'intervention

Caractérisation des rives

Au fil des années, le développement immobilier s’est accentué autour des lacs de l’ensemble du Québec. Considérant l’impact environnemental des activités anthropiques sur les rives et sur la qualité de l’eau, la municipalité de Saint-Didace a adopté un règlement relatif à la renaturalisation des rives dégradées en mai 2019. AGIR Maskinongé a été mandaté par la municipalité pour réaliser la caractérisation des rives soumises au règlement, rencontrer les citoyens et les informer sur la règlementation et les bonnes pratiques pour la protection de leur plan d’eau.

Cet été, notre équipe s’est donc rendue sur le terrain pour caractériser les rives de sept lacs : Blanc, Croche, Lewis, Rouge, Sévigny, Thomas et Victoria. Plusieurs informations ont été recueillies telles que la profondeur des bandes de protection riveraine, la largeur des accès à l’eau, le pourcentage de végétation naturelle, la présence de murets ou d’infrastructures dans la bande riveraine ainsi que des coordonnées GPS. Chaque lot s’est vu attribuer une cote de qualité allant de A (excellente qualité) à E (très faible qualité). Nous avons donc remis un rapport à la municipalité pour qu’elle puisse faire un suivi spatio-temporel de l’état des rives. Compte tenu des circonstances exceptionnelles liées à la Covid-19, les rencontres avec les riverains ont été reportées à plus tard.

Nous avons profité de ses visites de lacs pour mettre à jour notre Plan directeur de l’eau. En effet, nous avons, par l’occasion, calculé l’Indice de qualité de la bande riveraine (IQBR). Cet indice se calcule à l’aide de tronçon homogène et non lot par lot comme pour le mandat émis par la municipalité. Nous vous invitons à consulter les résultats de ces caractérisations sur notre site web.

Étude sur la capacité portante du lac Thomas

Capacité portante
Étude sur la capacité portante du lac Thomas

Au printemps dernier, AGIR maskinongé s’est vu confier par l’Association des riverains du lac Thomas, un mandat de réalisation d’une étude de capacité portante. Cette étude a pour but de dresser un portrait de l’occupation du lac en termes de fréquentations.

Elle vise à mesurer le nombre d’embarcations pouvant y naviguer en fonction de différents paramètres. Parmi eux, on peut citer le type d’embarcation; motorisée ou non et la cylindrée des motorisations. Dans la méthode sélectionnée, ces caractéristiques ont été associées à des valeurs surfaciques de sécurité. Une revue de la littérature nous a permis d’établir des surfaces minimales sécuritaires en fonctions des caractéristiques de chaque embarcation. Par exemple, il a été établi que les pontons de 25 forces ont besoin de trois hectares pour naviguer de manière sécuritaire. La superficie augmente rapidement en fonction de la puissance des moteurs. Ainsi, pour des embarcations de 115 forces, la superficie passe à sept hectares.

Une fois les paramètres de sécurité définis, nous avons contextualisé ces derniers avec les caractéristiques du lac (forme, superficie, bathymétrie) pour identifier les zones navigables et en calculer les dimensions. Par la suite, nous avons procédé à l’analyse afin de dégager des pistes de solution pour permettre aux riverains de profiter de leur lac tout en respectant son environnement et la sécurité de chacun.

Coups de coeur

Retour des tables de concertation ... de manière virtuelle !

Tables de concertation

Le 30 septembre s’est déroulée la première table de concertation depuis l’hiver dernier. Étant donné le contexte actuel, la rencontre s’est déroulée de manière virtuelle sur la plateforme Zoom. Nous avons convié les municipalités de notre bassin versant à venir échanger et débattre autour des milieux humides et hydriques (MHH). Dans le cadre de la mise à jour du Plan directeur de l’eau, nous devons établir des objectifs de priorisation des MHH.

Dans cette optique nous avons ainsi montré les résultats de l’analyse géomatique des MHH présents sur notre territoire. Nous avons affiché des cartes de diagnostics qui présentent les différents services rendus par les milieux humides et hydriques. Ces résultats se basent sur le calcul d’indicateurs de fonctions que remplissent les MHH. Deux indicateurs ont été calculés : le support d’habitat faunique et la régulation des crues. Les deux indicateurs de fonctions sont composés de plusieurs indices. Ces derniers se calculent grâce à un logiciel de cartographie (géomatique). Ce type de logiciel permet de représenter graphiquement différents paramètres statistiques. Les cartes démontraient le score de chacun des MHH pour chacun des indicateurs et permettaient d’identifier des milieux humides et hydriques à prioriser.

Ce même exercice devrait être reconduit d’ici la fin de l’automne avec nos comités aviseurs, qui représentent chacun des six sous-bassins versants de la rivière Maskinongé. Le but de ce processus se veut de définir des objectifs de conservations afin d’atteindre l’objectif de zéro perte nette fixée par le ministère.

Clément Cortial

Coordonnateur du PDE

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La concertation est une étape indispensable à la réalisation d’objectifs communs. La synergie créée par ces rencontres permet de mettre de l’avant des inquiétudes, mais aussi des volontés qui nous rassemblent.

« La concertation est une étape indispensable à la réalisation d’objectifs communs. La synergie créée par ces rencontres permet de mettre de l’avant des inquiétudes, mais aussi des volontés qui nous rassemblent. »

Les eaux de ruissellement : comment diminuer leurs impacts ?

Les eaux de ruissellement

Nous collaborons avec la Ville de Saint-Gabriel à un projet qui permettra de mesurer les effets de deux aménagements réalisés pour une meilleure gestion des eaux pluviales. À Saint-Gabriel, une partie des eaux pluviales se mélange aux eaux usées et se dirige vers la station d’épuration. Ces eaux peuvent provoquer des surverses à la station d’épuration. L’autre partie est dirigée vers un égout pluvial qui débouche dans le ruisseau Comeau. Ces eaux ne perturbent pas le fonctionnement de la station d’épuration. Par contre, elles se chargent en polluants de toutes sortes en ruisselant sur le sol et amènent cette pollution au lac Maskinongé.

Un jardin pluvial avait été aménagé en 2013 pour collecter une partie des eaux du boulevard Houle et des terrains environnants. La végétation s’est fortement développée dans cet espace et aujourd’hui, la totalité de l’eau est infiltrée dans le sol au lieu de se rendre vers l’égout pluvial. De telles installations sont très efficaces pour réduire l’impact du ruissellement.

Le ruisseau Comeau a été aménagé en 2017 en deux paliers sur le tronçon qui longe la rue de l’Industrie de manière à ralentir l’eau, réduire l’érosion, déposer une partie des polluants et ainsi faire en sorte qu’ils ne se rendent pas au lac Maskinongé. Les premières analyses d’eau réalisée en amont et en aval de l’aménagement montrent une réduction importante des polluants (plus de 50 %). Grâce à ces travaux réalisés par la ville, on améliore la qualité de l’eau du lac Maskinongé.

Pour en savoir plus sur ce projet, consultez notre site web.

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