Le bulletin de liaison de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé
Le bulletin de liaison de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé
RENOUV'EAU
Le bulletin de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé
Numéro 26
Volume 2
Mai 2023
Édito
Jean-Claude Charpentier, président
Nos pensées vont d’abord aux riverains des lacs Sainte-Rose, Hénault, de la rivière Mastigouche et du lac Maskinongé, dont beaucoup ont subi de lourdes pertes matérielles suite aux inondations exceptionnelles de cette année. Les pluies abondantes couplées à de fortes accumulations de neige ont amené des débits encore plus élevés qu’en 2018, les plus hauts jamais enregistrés depuis 1995 et pour beaucoup les plus forts jamais vus. Au lac Maskinongé, c’est aussi la crue la plus forte jamais enregistrée, cette fois depuis 1973, qui a durement frappé les riverains. Des maisons qui n’avaient jamais connu d’inondation ont cette fois été touchées.
Plus que jamais, je suis convaincu que les organismes de bassin versant sont appelés à jouer un rôle important dans l'analyse et la recherche de solutions face à ces événements de plus en plus récurrents en raison des changements climatiques. En effet, nous sommes les spécialistes de l'eau les plus impliqués localement dû à la connaissance de notre milieu et notre environnement ainsi qu'à la concertation et la collaboration avec nos différents acteurs de l'eau.
Nous sommes dans la dernière année de notre convention financière de trois ans avec le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), qui aboutira à un nouveau Plan directeur de l’eau. Nous comptons sur la collaboration de nos partenaires pour définir des objectifs de protection de notre eau à la fois réalistes et ambitieux pour les prochaines années.
Nous saluons la création du Fonds bleu par le gouvernement du Québec, un fonds destiné à soutenir financièrement la protection, la restauration, la mise en valeur et la gestion de l’eau. Nous sommes heureux que le gouvernement du Québec prenne cette mesure importante pour protéger cette richesse collective du Québec. Nous espérons que grâce à ce fonds, un financement adéquat soit enfin disponible pour supporter la volonté collective de protéger nos ressources en eau et atteindre les objectifs définis dans notre Plan directeur de l’eau.
Delphine Deléglise, directrice
Le printemps revient déjà avec de nouveaux projets et du mouvement dans l’équipe. Notre équipe sera beaucoup consacrée aux lacs, avec un projet visant à caractériser les lacs habités du territoire et prioriser les actions à mener pour sauvegarder la qualité de l’eau et les écosystèmes aquatiques. Ce sont 18 lacs du territoire qui sont concernés par ce projet, en collaboration avec les associations de riverains. Les municipalités seront également mieux outillées pour gérer les lacs du territoire et orienter leurs actions.
Cette année qui débute sera marquée par la mise à jour de notre Plan directeur de l’eau. Des consultations des acteurs de l’eau et des rencontres de concertation auront lieu pour établir les objectifs de protection de nos ressources en eau pour les prochaines années. Cette planification est importante, aussi bien pour l’organisme que pour les acteurs du territoire. En se fixant des objectifs et des cibles à atteindre, l’ensemble des acteurs de l’eau pourra travailler avec les mêmes buts à atteindre. Les progrès réalisés seront évalués au fil du temps, ce qui permettra de mieux mesurer les efforts collectifs réalisés pour la protection de cette richesse collective qu’est l’eau.
Ce printemps, les inondations ont durement frappé notre territoire. Nos pensées vont aux riverains qui ont des dégâts importants sur leur maison. Je tiens à leur souhaiter bon courage pour les semaines et les mois qui viennent, au cours desquels ils devront faire face au nettoyage et aux réparations.
À la une
Mois de l'eau 2023
À la découverte des milieux humides
L’édition 2023 du mois de l’eau est commencée ! Du 15 mai au 15 juillet, surveillez notre page Facebook et notre site web, car vous y trouverez plusieurs activités en lien avec l’eau : ateliers gratuits, concours photo, vente de barils récupérateurs d’eau de pluie …
Nous savons que le printemps a été un moment difficile pour certains, mais juin est une occasion de reconnecter avec la nature, de profiter de l’air chaud et de nous rappeler de la force et de la beauté de nos paysages que façonne l’eau. Ainsi, c’est avec plaisir que nous annonçons le thème et la programmation du mois de l’eau : « À la découverte des milieux humides ».
#StratQcEau, #Moisdeleau et #QcFierPartenaire
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INF'EAU
Saviez-vous que …
« Au Québec, les milieux humides occupent plus ou moins 18 millions d’hectares, soit environ 11 % de l’ensemble du territoire québécois. » Il faut penser aux nombreuses espèces d’oiseaux et d’amphibiens qui profitent largement de ces endroits, tout comme nous : 30 % du carbone terrestre est capturé par les tourbières. Alors qu’ils ne couvrent qu’un faible pourcentage de la planète, les marais et les marécages sont des lieux idéaux pour stocker l’eau, la filtrer et favoriser la croissance des plantes. Pour les curieux : www.zones-humides.org et Conservation des milieux humides et hydriques (gouv.qc.ca)
Nous avons demandé à certains de nos citoyens à quoi ils pensaient quand nous disions « milieux humides ». Plusieurs ont évoqué l’utilité des bottes d’eau et d’autres l’intérêt d’apporter un appareil photo. Cependant, le message que nous entendons est : « Y’étang qu’on y pense » ou « Il étang de les protéger ».
Alors, passons à l’action !
« Cette initiative est prévue dans le Plan d'action 2018-2023 de la Stratégie québécoise de l'eau, qui déploie des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l'eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable. »
5e édition du Concours Photos Lentille d'eau
Connaissez-vous notre concours photo ?
Cette année sera notre 5e édition du concours photo « Lentille d’eau ». Nous sommes fiers de pouvoir utiliser, dans le cadre de notre travail, une multitude de clichés provenant de l’ensemble de notre territoire. Encore une fois, nous incitons les citoyens du bassin versant de la rivière Maskinongé à nous envoyer des clichés sous le thème de « Y’étang qu’on y pense ! À la découverte des milieux humides ».
Havre de la luxuriante biodiversité, les milieux humides sont des espaces souvent mal compris. Les grenouilles, les salamandres, les oiseaux, les insectes ou les mammifères y trouvent un grand nombre d’avantages. En ce mois de juin, AGIR Maskinongé vous met au défi de capturer des images illustrant les milieux humides : des bottes d’eau prisent dans l’étang, un orignal se régalant dans un marais, des têtards dans un pot … Bref, photographiez se qui vous fait penser à un milieu humide !
Coups de coeur
Lancement du projet « Au cœur des lacs »
Depuis plusieurs années, l’organisme de bassin versant AGIR Maskinongé côtoie les riverains, les associations de lacs, les municipalités et différents autres acteurs sur son territoire d’intervention. Nous savons que les lacs habités subissent diverses pressions liées à l’occupation de leurs rives et de leur bassin versant : charge sédimentaire, polluants apportés par les eaux de ruissellement (notamment, par les routes et les chemins), rives dégradées, risque d’introduction d’espèces exotiques envahissantes par les embarcations, etc. Souvent, il est difficile d’avoir une vue d’ensemble des besoins de chaque lac et de mettre en œuvre les solutions adéquates. Ainsi, le projet « Au cœur des lacs » est destiné à augmenter l’autonomie des riverains dans la prise en charge de la protection de leur milieu en collaboration avec leur municipalité : le but étant de structurer les actions pour la préservation socioécologique de chaque lac.
Dès 2023, un processus d’acquisition de connaissances des 16 lacs participants démarrera afin de poser les bases de notre réflexion sur les problématiques rencontrées (bande riveraine, sensibilisation, herbier aquatique, réglementation, profil physico-chimique). En tout, ce sont 14 regroupements de citoyens appartenant à 5 municipalités qui ont répondu à l’appel du projet. Pour chaque municipalité, les participants au projet personnaliseront un plan de gestion par lac autour d’une table de travail ralliant différents citoyens. Un sondage public sera diffusé au courant de la saison estivale afin de recueillir les idées du plus grand nombre de citoyens possibles.
Maude Baril
Coordonnatrice de projets
« Dès l’automne 2023, AGIR Maskinongé formera 4 comités de travail, c’est-à-dire un par municipalité. Portrait, enjeux, objectifs, actions : ce sont les principaux thèmes que nous aborderons. Bien sûr, c’est dans une démarche participative et constructive que je souhaite réaliser ce projet. »
« Dès l’automne 2023, AGIR Maskinongé formera 4 comités de travail, c’est-à-dire un par municipalité. Portrait, enjeux, objectifs, actions : ce sont les principaux thèmes que nous aborderons. Bien sûr, c’est dans une démarche participative et constructive que je souhaite réaliser ce projet. »
D’une valeur de 111 600 $ sur 2 ans, le financement accordé par le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) permettra l’aboutissement de ce projet structurant avec l’appui et le temps généreux des associations de lacs et des municipalités participantes. « Ce projet est rendu possible grâce à une contribution du Programme de soutien régional aux enjeux de l’eau, lié au Plan d'action 2018-2023 de la Stratégie québécoise de l'eau, qui déploie des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l'eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable ».
Nos partenaires :
Ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP)
Association des propriétaires du Lac Deligny
Association du lac Thomas
Association des propriétaires du lac Migué
Regroupement des riverains du Lac Croche
Association des propriétaires du lac Sainte-Rose
Avancements du projet agroenvironnemental dans les environs du lac Mandeville
L’objectif premier du projet « Amélioration des pratiques agricoles dans les environs du lac Mandeville » est d’améliorer la qualité de l’eau du lac et de la rivière Mandeville. Pour ce faire, AGIR Maskinongé aspire à ce qu’une majorité des entreprises agricoles du territoire visé par le projet adopte des pratiques agroenvironnementales ou du moins y soit sensibilisée.
Le projet a débuté en juin 2022 par une rencontre explicative du projet qui a été tenue sous forme de 5 à 7 au Pub chez Leduc à Mandeville, ce qui a permis de connaître les entreprises agricoles intéressées à participer. À la suite de cette rencontre, l’ensemble des entreprises exploitant des terres sur le territoire visé a été contacté par téléphone. Les dix entreprises concernées ont donc été informées du projet agroenvironnemental en cours dans les environs du lac Mandeville et sensibilisées aux pratiques agroenvironnementales. Depuis, cinq entreprises agricoles ont été rencontrées individuellement. Lors de ces rencontres, AGIR Maskinongé était accompagné par un agronome d’un club-conseil en agroenvironnement. En fonction de leur besoin et de leur intérêt, des recommandations d’améliorations qui pourraient être apportées à leur entreprise ont été faites aux producteurs agricoles. Ces recommandations sont axées plus précisément sur trois objectifs du Plan d’agriculture durable (PAD) :
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Améliorer la santé et la conservation des sols
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Optimiser la gestion de l’eau
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Améliorer la biodiversité
Quelques entreprises se sont déjà engagées à réaliser des actions terrain d’ici les deux prochaines années. Les actions choisies sont très diversifiées : haie brise-vent, descente enrochée, culture intercalaire, etc.
À ce jour, trois des dix entreprises du territoire ne participeront pas au projet pour diverses raisons.
En 2023, les entreprises agricoles qui n’ont pas encore été rencontrée et souhaitant participer au projet le seront. Aussi, des suivis avec les producteurs participants se feront en continu pour avoir le plus d’impact possible sur la qualité de l’environnement à long terme. Une caractérisation terrain sera également effectuée pour obtenir un diagnostic plus précis des problématiques du territoire. Finalement, des travaux d’aménagement et des essais au champ auront lieu.
D’autre part, un rapport incluant un portrait du territoire visé par le projet et des solutions potentielles a été rédigé dans la dernière année. La caractérisation terrain prévue pour 2023 permettra de bonifier ce portrait du territoire.
Partenaires : Fédération de l’UPA de Lanaudière, Services AgriXpert coopérative de solidarité, MRC de D’Autray, municipalité de Mandeville, municipalité de Saint-Didace
Ce projet a été financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du programme Prime-Vert.