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Le bulletin de liaison de l'Association de la gestion intégrée de la rivière de Maskinongé

Les lacs au fil des saisons

Savez-vous que les lacs évoluent en fonction de la saison ?  En surface, vous voyez l’eau geler, la glace fondre, mais les changements de saison ont des répercussions jusqu’au fond des lacs.

 

Commençons par l’été.  L’eau est réchauffée en surface, mais elle reste froide en profondeur.  C’est ce qu’on appelle la stratification thermique.  Tous les lacs ne sont pas stratifiés.  Les lacs peu profonds, comme le lac Mandeville, dont la profondeur maximale est de six mètres, ont une température relativement égale dans toute la colonne d’eau.  Au-dessus de 4 degrés Celsius, plus l’eau est chaude, moins elle est dense.  Donc, tant que l’eau reste chaude en surface, la stratification thermique est stable.  On distingue trois couches dans un lac en fonction de la température :

L’épilimnion, où l’eau reste chaude.

Le métalimnion, où on observe une baisse rapide de la température en fonction de la profondeur.  On parle aussi souvent de thermocline.

L’hypolimnion, la couche profonde d’eau froide.

Dans l’hypolimnion, il y a très peu d’apport en oxygène durant l’été.  Lorsqu’il y a accumulation de matières organiques au fond du lac, leur décomposition consomme de l’oxygène, et le fond du lac peut se retrouver en anoxie.

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Exemple du lac Maskinongé : On observe facilement sur le graphique la zone de baisse rapide de température qui correspond au métalimnion.  L'oxygène dissous chute d'un seul coup entre 24 et 26 mètres de profondeur, indiquant la présence de sédiments très chargés en matière organique au fond du lac.

Exemple du lac Maskinongé : On observe facilement sur le graphique la zone de baisse rapide de température qui correspond au métalimnion.  L'oxygène dissous chute d'un seul coup entre 24 et 26 mètres de profondeur, indiquant la présence de sédiments très chargés en matière organique au fond du lac.

Source : MDDELCC, 2006

A l’automne, l’eau se refroidit en surface.  Peu à peu, la densité de l’eau en surface devient similaire à celle du fond.  Ce phénomène, associé aux vents de l’automne, favorise le brassage de l’eau.  L’eau de l’hypolimnion remonte et s’oxygène à nouveau.

 

En hiver, l’eau gèle en surface.  L’eau atteint sa densité maximale à 4 degrés Celsius.  C’est donc à cette température qu’elle reste au fond du lac.  En surface, juste sous la glace, elle est autour de 2 degrés Celsius.  La glace protège l’eau du vent, donc il n’y a aucun brassage durant l’hiver.  La glace empêche aussi l’oxygénation de l’eau.  Si la concentration en oxygène n’était pas assez élevée avant l’hiver, alors l’eau peut se retrouver en anoxie, provoquant la mort des poissons et d’autres organismes aquatiques.

 

Au printemps, la glace fond et l’eau de surface se réchauffe.  Quand elle atteint 4 degrés Celsius, il y a un nouveau brassage thermique, qui permet à l’eau d’emmagasiner de l’oxygène.  L’eau du fond du lac remonte éventuellement avec des nutriments, ce qui enrichit l’eau en surface.  Dès que le réchauffement est suffisant, cet apport de nutriments peut favoriser les blooms de cyanobactéries.

Source : Gouvernement du Nouveau Brunswick

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