Le bulletin de liaison de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé
Le bulletin de liaison de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé
RENOUV'EAU
Le bulletin de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé
RENOUV'EAU
Le bulletin de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé
Numéro 15 Volume 2 Avril 2020
Édito
Jean-Claude Charpentier, président
C’est un printemps particulier que nous vivons actuellement avec la pandémie de COVID-19. Même si nous poursuivons nos activités par télétravail, nous avons dû mettre nos activités de concertation et nos activités dans les écoles en veille pour l’instant, mais nous espérons, comme vous tous, que la situation se rétablira aussi vite que possible.
Nous avons renforcé notre organisation en adoptant pour la prochaine année financière une planification stratégique qui nous permettra de mieux cibler nos actions. Je tiens à remercier les administrateurs d’AGIR Maskinongé pour leur précieux travail lors de leur participation à cet exercice qui a permis de définir notre vision, nos valeurs, nos orientations et nos objectifs pour les prochaines années.
Nous travaillerons à renforcer nos collaborations avec les municipalités et les MRC pour mieux mettre en œuvre le Plan directeur de l’eau. Nous voulons également pérenniser nos relations avec le monde agricole afin de résoudre les problématiques liées aux pratiques en agriculture. Nous allons développer notre communication afin de mieux mettre en valeur nos réussites et nos activités. À l’interne, nous souhaitons maintenir nos employés en poste, dont l’expertise est précieuse, en établissant un cadre équitable qui permette la conciliation travail-famille et en mettant en valeurs les compétences de l’équipe technique. Nous entamons également l’année avec plusieurs projets, aussi bien avec les municipalités que le monde agricole et les citoyens. Il faut souligner à quel point ces collaborations et ces partenariats sont essentiels pour faire progresser la gestion intégrée des ressources en eau.
La crise sanitaire actuelle, qui sépare physiquement les gens, les rapproche aussi dans un élan commun pour protéger l’ensemble de la société, notamment les plus vulnérables. J’espère qu’à la sortie de cette crise, nous saurons nous rappeler de la créativité, de la résilience et de l’entraide dont nous avons tous fait preuve pour les mettre en application dans d’autres domaines, dont la protection de l’eau.
Delphine Deléglise, directrice
Le mois d’avril marque pour nous le début d’une année financière et d’une nouvelle saison de travail. Malgré les conditions actuelles, difficiles pour tous, nous tenons à souligner les changements qui se sont opérés. Nous abordons cette année avec une identité visuelle, plus moderne et plus épurée, avec des couleurs plus atténuées. Notre nouvelle identité de marque nous a également amenées à changer notre site internet. Le contenu est désormais plus accessible et adapté à l’utilisation croissante des réseaux sociaux. Parmi nos objectifs de l’année à venir, mieux communiquer nos réussites et vous faire découvrir les bons coups de nos partenaires vous permettront de mesurer les progrès de la protection des ressources en eau sur notre territoire.
Nos thèmes de cette année seront l’agroenvironnement, notamment avec la poursuite du projet du Bois-Blanc, les milieux humides et hydriques avec la mise à jour de notre Plan directeur de l’eau, la protection des sources d’eau potable et la gestion des eaux pluviales. Nos activités éducatives sont en pause pour cette année, mais nous les reprendrons dès que possible.
Cette pandémie, comme plusieurs autres épidémies de ces dernières décennies, est selon les informations disponibles liées à l’exploitation des animaux sauvages et à la destruction de leurs habitats. La leçon que nous devons en tirer est que le développement au détriment de la biodiversité et des services rendus par les milieux naturels peut causer des conséquences beaucoup plus graves que ce que nous pensons. La crise actuelle met également en lumière l’étendue de la gestion des risques et des plans de prévention, un volet important pour nous dans la gestion des inondations ou la protection des sources d’eau potable.
À la une
Un tout nouveau visage pour AGIR Maskinongé
Plus de 15 ans après sa création, AGIR Maskinongé a décidé de faire peau neuve en lançant officiellement un nouveau logo et un nouveau site internet. Il s’agit, pour l’organisme, de poursuivre sa modernisation et de renforcer sa visibilité auprès du grand public tout en s’adaptant au contexte évolutif de fonctionnement des organismes de bassin versant au Québec.
Le dynamisme, la pluralité et la concertation sont les trois symboles forts qui caractérisent ce nouveau visage de l’organisme. « La superposition des lignes et l’accessoire de logo reflètent le mouvement, la pluralité des acteurs avec qui nous travaillons, mais également représentent notre expertise et notre capacité de concertation », a déclaré Mme Delphine Deléglise, directrice d'AGIR Maskinongé.
Delphine Deléglise
Directrice
Cette nouvelle identité de marque représente pour nous un nouveau départ à l’image de nos réels ambitions et potentiels. Distinctive, moderne et épurée, elle traduit l’expertise et le dynamisme de notre organisation.
« Cette nouvelle identité de marque représente pour nous un nouveau départ à l’image de nos réels ambitions et potentiels. Distinctive, moderne et épurée, elle traduit l’expertise et le dynamisme de notre organisation. »
Suivi des aménagements de gestion des eaux pluviales à Ville Saint-Gabriel
AGIR Maskinongé a obtenu, pour les deux prochaines années, un financement de vingt mille dollars (20 000 $) du Programme de soutien régional aux enjeux de l’eau (PSREE). Réalisé en collaboration avec Ville Saint-Gabriel, ce projet permettra de mesurer les effets positifs de ces deux aménagements sur la qualité de l’eau et de réaliser l’entretien et l’amélioration de ces aménagements.
À la ville Saint-Gabriel, les eaux pluviales sont en grande partie récupérées à travers les grilles des regards dans les rues et les stationnements, vers le réseau d’égout pluvial. Ce réseau aboutit dans le ruisseau Comeau, qui se jette dans le lac Maskinongé au niveau de la Terrasse Comeau.
En temps de pluie et de fonte des neiges, les eaux qui ruissellent sur le sol se chargent en polluants divers avant de rejoindre le réseau (phosphore, matières en suspension, coliformes fécaux). Dans la nature, normalement, une partie de l’eau est ralentie par la végétation et s’infiltre dans le sol. Les surfaces asphaltées sont imperméables. ll n’y a donc aucune infiltration et les conduites d’égout amènent l’eau très vite vers le ruisseau Comeau. Il subit par conséquent de très fortes augmentations de débit et beaucoup d’érosion.
Pour diminuer cette pollution, il faut ralentir l’eau et l’infiltrer au maximum dans le sol. C’est le principe des deux aménagements qui ont été réalisés : le jardin pluvial, derrière la Caisse Desjardins, réalisé en 2013 et 2014 et l’aménagement du ruisseau Comeau, réalisé en 2016 et destiné également à ralentir l’eau et retenir une partie des polluants.
Coups de coeur
Des citoyens préoccupés par la protection des milieux humides
À l’invitation de l’Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé (AGIR Maskinongé), une quinzaine d’acteurs de l’eau, membres des comités aviseurs, se sont réunis le jeudi 20 février pour discuter des priorités relatives à la protection des services écologiques et économiques rendus par les milieux humides et hydriques.
Cette activité rentre dans le cadre de la mise à jour du Plan directeur de l'eau de la Zone de gestion intégrée des ressources en eau (ZGIRE) de la rivière Maskinongé, permettant ainsi une première réflexion sur les objectifs de conservation des milieux humides et hydriques.
Dans ses propos de bienvenue, la directrice d’AGIR Maskinongé, Mme Delphine Deléglise a rappelé la nécessité de prendre en compte les réalités et les préoccupations locales dans cette démarche visant la protection des ressources en eau. « En tant que membres des comités aviseurs, acteurs impliqués dans le milieu, votre avis, vos préoccupations et vos contributions doivent être intégrés à notre travail », a-t-elle ajouté.
À travers diverses activités (présentation magistrale, atelier d’échanges), cette demi-journée de travail a permis aux membres des comités aviseurs d'en apprendre davantage sur les services rendus par les milieux humides et hydriques, d'échanger sur les secteurs d'intérêts locaux et régionaux (tourisme, navigation, biodiversité, etc.) et de discuter sur les problématiques rencontrées à l'échelle locale et régionale.
Constitués de citoyens et de représentants des associations locales (associations de riverains, de pêcheurs, etc.), les six (6) comités des six (6) sous-bassins versants ont été mis sur pied par AGIR Maskinongé dans le cadre du processus d’élaboration de son Plan directeur de l'eau.
Guy Charpentier
Membre du comité aviseur de la rivière Mastigouche
Ces échanges ont permis de mettre ensemble les préoccupations et notre savoir-faire pour une meilleure gestion des milieux humides et hydriques sur notre territoire.
« Ces échanges ont permis de mettre ensemble les préoccupations et notre savoir-faire pour une meilleure gestion des milieux humides et hydriques sur notre territoire. »
Dévoilement des résultats de la consultation autour du plan d’action 2020-2023
AGIR Maskinongé a dévoilé les résultats d'un processus de consultation effectué au début de l’année auprès des citoyens-membres des comités aviseurs afin de recueillir leur perception relative à la gestion de l’eau.
Marion Carrier
Coordonnatrice du PDE
Les résultats de cette consultation démontrent que les membres des comités aviseurs apprécient les initiatives mises en place par l’organisme afin de contribuer à une meilleure gestion de l’eau sur notre territoire.
« Les résultats de cette consultation démontrent que les membres des comités aviseurs apprécient les initiatives mises en place par l’organisme afin de contribuer à une meilleure gestion de l’eau sur notre territoire. »
L'organisme avait sollicité l’avis des membres sur les actions à entreprendre dans le cadre du plan stratégique de l’organisme pour les prochaines années.
La majorité des répondants (96 %) se sont dits d’accord avec les grandes priorités d’actions proposées. Il s’agit entre autres, de végétaliser les bandes riveraines en milieu résidentiel, d’empêcher les développements résidentiels ou commerciaux dans les milieux humides à forte valeur écologique et de rendre disponibles les connaissances en regard des problématiques de l’eau spécifiques à la Zone de gestion intégrée des ressources en eau (ZGIRE) de la rivière Maskinongé.
De plus, la majorité des membres (plus de 60 %) aimeraient être soit informées ou impliquées dans les actions proposées. Ils souhaitent particulièrement contribuer à la réalisation des actions concernant la végétalisation des bandes riveraines.