Le bulletin de liaison de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé
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RENOUV'EAU
Le bulletin de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé
Le bulletin de liaison de l'Association de la gestion intégrée de la rivière de Maskinongé
Inventaire de la faune et de la flore dans le bassin versant de la rivière Blanche
Dans le cadre du projet « Élaboration d’un plan de gestion multiressources de la forêt dans le sous-bassin versant de la rivière Blanche », l’objectif principal est de produire un plan de gestion des ressources forestières incluant des options de conservation des habitats fauniques et de fournir aux propriétaires de boisés privés participant un cahier du propriétaire intégrant les caractéristiques de leur boisé, et les interventions souhaitables ou non, afin d’améliorer l’exploitation durable de leur boisé à des fins forestières et fauniques.
La caractérisation floristique et faunique du territoire d’observation présentement en cours permettra d’identifier les milieux naturels d’intérêt dans ce secteur riche en milieux humides, et éventuellement de localiser les habitats d’espèces menacées ou vulnérables. Le choix d’intervenir dans un secteur forestier en terres privées permettra donc aux propriétaires forestiers d’améliorer la connaissance de leur propriété, mais aussi de leur donner les outils nécessaires à la mise en valeur et à l’amélioration du potentiel de leur boisés.
Afin d’inventorier la flore, 27 parcelles d'inventaire ont été choisies en fonction des peuplements forestiers, réparties parmi 8 des 16 lots des propriétaires participants au projet. 5 autres parcelles ont été choisies en fonction des types de milieux humides, afin de procéder à l’écoute et au recensement des anoures.
Dans un premier temps, des inventaires floristiques de la flore printanière ont été réalisés au courant du mois de mai pour 26 des 27 parcelles préétablies, ainsi que pour cinq autres parcelles exploratoires situées chez quatre propriétaires n’ayant aucun point d’échantillonnage sur leur lot. Pour chacun des sites, toutes les plantes herbacées en fleurs étaient recensées. Plus de 40 espèces végétales différentes se trouvaient dans les sous-bois du sous-bassin versant, dont deux espèces d’orchidacées (Cypripedium acaule et Corallorhiza trifida) et une espèce vulnérable à la cueillette (Cardamine diphylla). La Clintonia borealis, la Trientalis borealis, le Maianthemum canadense, la Medeola virginiana, l’Aralia nudicaulis, le Trillium erectum et le Trillium undulatum ne sont que quelques exemples de plantes qui étaient présentes à presque toutes les parcelles. Une autre tournée sera effectuée plus tard au courant du mois de juin afin de cibler la flore plutôt estivale.
Par la suite, quatre sessions d’écoute ont été planifiées pour l’inventaire des anoures, grâce à l’indentification de leur chant. Pour chaque station, l’écoute est d’une durée minimale de cinq minutes, au cours de laquelle les observateurs doivent relever chaque chant d’espèce qu’ils entendent. Jusqu’à présent, quatre sessions ont été réalisées, lesquelles nous ont permis de déterminer la présence de six espèces, soit la Rainette crucifère, la Rainette versicolore, le Crapaud d’Amérique, la Grenouille des bois, la Grenouille verte et le Ouaouaron.
D’autres inventaires d’amphibiens et reptiles ont aussi été accomplis. Deux sessions de recherches de tortue des bois (espèce désignée vulnérable) ont été faites sur la rivière Rouge, à St-Didace. Trois observateurs ont marché sur un tronçon approximatif de 750 mètres, un dans l’eau et deux sur les berges, à examiner s’il y avait la présence de tortue. Malheureusement, aucune tortue n’a été aperçue. Pour ce qui est des salamandres, quatre inventaires ont été exécutés. Deux en milieu forestier et un dans une tourbière boisée, au courant desquels roches, morceaux de bois et litière étaient retournés, sur un rayon approximatif de 50 mètres. Ceux-ci ont permis de découvrir 2 espèces de salamandre plutôt terrestre, soit la salamandre maculée et la salamandre cendrée. Un inventaire a également été tenu dans un ruisseau en milieu forestier. Sur un tronçon d’environ 200 mètres, roches et bouts de bois du cours d’eau ont été retournés, dénotant la présence de la salamandre à deux lignes (adulte et juvénile).
Au courant de chacun de ces inventaires, les observateurs restaient à l’affût lors de leurs déplacements entre chacune des parcelles. Ce qui a permis de découvrir la présence d’autres plantes, qui étaient absentes sur les sites d’échantillonnage, ainsi que la présence de mammifères, tel le chevreuil et l’orignal, grâce aux excréments laissés au sol.