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RENOUV'EAU

Le bulletin de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé

Numéro 24                 Volume 2                    Octobre 2022

Édito 

Jean-Claude Charpentier, président

Cet automne marque le début des travaux pour la Maison de la rivière Maskinongé, un projet de la municipalité de Saint-Didace auquel nous collaborons avec enthousiasme. D’ici un an, nous devrions donc déménager dans de nouveaux locaux, au bord de la rivière dont nous assurons la gestion intégrée.
La maison de la rivière Maskinongé abritera également une grande salle communautaire qui nous permettra d’organiser nos ateliers et dont les organismes du territoire pourront bénéficier. Un centre d’interprétation sur l’eau permettra de découvrir les principaux attraits de la rivière. L’aménagement de l’espace extérieur assurera aussi la gestion durable des eaux de ruissellement. Un débarcadère pour les canots et les kayaks viendra compléter les équipements ainsi qu’une station de location de vélos électriques. L’ensemble du projet sera axé sur la gestion durable de l’environnement.
Soulignons également la belle collaboration établie avec les organismes de bassins versants et les comités ZIP de la Mauricie ainsi qu’Environnement Mauricie à travers Rés’EAU Mauricie. Ce regroupement d’organismes nous permettra de rassembler nos forces et nos expertises pour mieux sensibiliser, informer et identifier les priorités régionales en matière de gestion de l’Eau. Les 28 et 29 septembre 2022, le regroupement a organisé le colloque Eau-municipalités destiné à informer et outiller les instances municipales en matière de gestion intégrée de l’eau.
Nous sommes heureux de faire partie de ces beaux projets, qui contribuent à mettre en valeur et mieux gérer nos ressources en eau. Pour terminer, nous vous lançons une invitation à profiter des magnifiques couleurs de l'automne qui se reflètent dans nos lacs et rivières !

Delphine Deléglise, directrice

Un nouvel été s’achève pour l’équipe d’AGIR Maskinongé. Encore une fois, le mois de juin, qui est celui du Mois de l’Eau, fut un succès avec les 39 participants pour la 4ième édition du concours photo Lentille d’eau autour du thème cette fois, la biodiversité des lacs. Nous avons aussi vendu cette année plus de 800 arbustes et plantes qui viendront garnir les bandes riveraines de notre territoire.
Pour la première année, certains comités aviseurs ont organisé des activités pour sensibiliser la population à la cause de l’eau. Ainsi, le comité aviseur de la rivière Maskinongé aval a organisé une journée porte ouverte à la Ferme du Garde-Manger pour démontrer les pratiques qui permettent d’économiser l’eau au jardin. Le comité aviseur de la rivière Matambin a organisé, en collaboration avec AGIR Maskinongé, un atelier de bouturage de myrique baumier, un arbuste que l’on retrouve au pied des talus des lacs et des rivières.
Nos municipalités sont également actives : la municipalité de Saint-Damien nous a sollicité pour caractériser les rives de ses lacs et rivières en vue de sensibiliser la population et d’appliquer la réglementation en vigueur. La municipalité de Sainte-Ursule nous a chargés de réaliser l’inventaire de la faune et la flore du Parc des Chutes pour mieux protéger et mettre en valeur les richesses de ce site.
Nous collaborons toujours avec l’UPA Mauricie et Lanaudière ainsi qu’avec les producteurs agricoles du territoire, pour la mise en place de pratiques agroenvironnementales bénéfiques pour la qualité de l’eau.
Nous sommes fiers des avancées qui se réalisent peu à peu en gestion intégrée de l’eau grâce aux efforts de tous nos acteurs de l’eau et nous les en remercions grandement. 
Je vous souhaite un bien bel automne. Profitez de vos lacs, et surtout, prenez-en soin.

À la une

L’agriculture En action pour l’eau 

En action pour l'eau

Dans le cadre de sa campagne de promotion #enactionpourleau, AGIR Maskinongé met de l’avant les bons coups pour la protection de l’eau des acteurs de son territoire. Cette initiative vise à sensibiliser l’ensemble des citoyens et à les inciter à se prendre en photo ou à se filmer pendant qu’ils agissent pour la protection de l’eau. Nous souhaitons ainsi promouvoir les actions qui font avancer la cause de l'eau. Que ce soit du secteur forestier, agricole, municipal, touristique ou communautaire, grâce à l'utilisation du mot-clic #enactionpourleau sur les médias sociaux, nous pouvons désormais repartager les bons coups de tous les acteurs de notre territoire d'intervention.


Cette année encore, plusieurs entreprises agricoles soucieuses de la qualité de l’environnement ont réalisé des actions qui ont un impact sur la ressource en eau. Voici donc, sous forme de capsules vidéo et d’encarts informatifs, les réalisations et leurs impacts de cinq entreprises agricoles du bassin versant de la rivière Maskinongé :

Félicitations à la Ferme Cristallina de Saint-Barthélemy !

Félicitations à la Ferme Jean Bellemare de Saint-Justin !

Félicitations à la Ferme J.S. Savoie de Saint-Justin !

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Félicitations à la Ferme Melynka de Saint-Barthélemy !

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Félicitations à la Ferme Bois-Blanc Holstein de Saint-Justin !

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Depuis plusieurs années, AGIR Maskinongé accompagne les entreprises agricoles qui souhaitent améliorer leurs pratiques. C’est grâce à leur collaboration que l’organisme peut réaliser des projets qui ont un impact positif sur la qualité de l’environnement. Nous tenons donc à les remercier chaleureusement. Merci d’être en action pour l’eau !

Bannière En action pour l'eau.jpg

Coups de coeur

RBBL

Un plan de restauration pour la rivière du Bois-Blanc 

Après plusieurs mois d’acquisition de données et de relevés terrain, AGIR Maskinongé a maintenant un plan de restauration pour la rivière du Bois-Blanc. L’ensemble des acteurs du milieu ont convenu de concepts d’aménagements expérimentaux permettant de rétablir un espace fonctionnel à la rivière tout en demeurant compatibles avec les activités agricoles.


Dans le cadre du projet de renaturalisation de la rivière du Bois-Blanc, AGIR Maskinongé, en collaboration avec différents partenaires, a réalisé une étude de faisabilité visant à restaurer le littoral et les rives d’un tronçon de 3,5 km de la rivière du Bois-Blanc à Maskinongé. L’objectif du projet est d’initier le rétablissement de la qualité des habitats aquatiques et riverains et diminuer la quantité de sédiments qui se décroche des berges de la rivière du Bois-Blanc afin d’amoindrir la charge sédimentaire au fleuve Saint-Laurent. En 2021, une caractérisation complète de la zone d’étude a été effectuée (acquisition des données existantes, photo-interprétation et cartographie, délimitation de la limite du littoral, inventaire floristique et faunique, relevé des foyers d’érosion). En 2022, des plans de restauration comprenant différents concepts d’aménagements expérimentaux ont été proposés aux entreprises agricoles du territoire. Plusieurs interventions y sont présentées pour ralentir les processus d’érosion aux endroits ciblés en fonction du milieu : replat végétalisé et respect de la bande riveraine règlementaire, adoucissement du talus, stabilisation par lits de plants et plançons, stabilisation par boutures de saule et stabilisation par plantation en haut de talus. Cette approche intermédiaire par génie végétal permettra d’améliorer l’écosystème en plus de stabiliser les talus aux endroits ciblés. La performance des différentes interventions pourra ensuite être mesurée et ainsi inspirer les futurs projets de restauration.


Ce projet s’inscrit en continuité avec le projet collectif en agroenvironnement du bassin versant de la rivière du Bois-Blanc qu’AGIR Maskinongé a coordonné de 2017 à 2022 et qui a déjà permis d’implanter plus de 5 km de bandes riveraines, de restaurer 3 ponceaux agricoles affaissés et érodés et d’aménager 9 ouvrages de conservation des sols pour ne nommer que ceux-là. Lors de discussions dans le cadre de ce projet, les entreprises agricoles situées le long de la rivière du Bois-Blanc ont mentionné leur intérêt à améliorer le littoral et les rives. Ils souhaitent être partie prenante pour trouver des solutions et limiter les processus d’érosion de la rivière. 


La seconde phase consiste à la réalisation de travaux en vue d’atteindre les objectifs initiaux de ce projet. Pour ce faire, il faudra d’abord obtenir les demandes d’autorisation nécessaires. Les travaux devront permettre le rétablissement d’un espace fonctionnel de la rivière en diminuant l’érosion des berges tout en restant compatibles avec les activités agricoles.


Les principaux partenaires du projet :

Les partenaires financiers :

Ce projet est possible grâce au Programme Affluents Maritime du Fonds d’action Saint-Laurent (FASL), coordonné par le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ), ainsi qu’au soutien financier du gouvernement du Québec dans le cadre d’Avantage Saint-Laurent, la nouvelle vision maritime provinciale. Il a aussi bénéficié d’un financement du Programme pour la conservation du lac Saint-Pierre de la Fondation de la faune du Québec.

RSDA

13 plans d'eau caractérisés dans le cadre du projet Rives en santé !

En cet été 2022, l’équipe d’AGIR Maskinongé en collaboration avec l’organisme de bassin versant « La Corporation de l’Aménagement de la Rivière l’Assomption » (CARA) a parcouru les rives habitées des lacs et rivières de la municipalité de Saint-Damien dans le cadre du projet « Rives en santé ».

Mandatés par la Municipalité de Saint-Damien, la CARA et AGIR Maskinongé ont caractérisé les bandes riveraines de 13 plans d’eau sur un territoire de 268,92 km2. Dans une première phase, nous avons analysé lot par lot la bande riveraine de 10m ou 15m de chaque propriétaire riverain. Le but de cet exercice était d’évaluer la conformité des rives. D’ailleurs, certains nous auront sans doute vu circuler en embarcation sur un lac près de chez eux. 

Cette démarche vise à réaliser un portrait exhaustif des rives de la municipalité afin de faire un suivi de l’évolution de la qualité des bandes riveraines de Saint-Damien. La végétation qui borde les plans d’eau influence grandement la filtration des polluants, le maintien des populations de poissons et d’amphibien, la création d’habitats fauniques, le maintien des sédiments en rive et la régulation de la température de l’eau.   

Résumé...

Réglementation municipale de Saint-Damien

  • Aucun foyer permanent, spa, piscine ou bâtiment n’est autorisé dans la rive
  • Accès à l’eau de 2 m en angle
  • Bande riveraine de 10 m ou de 15 m selon la pente à partir de la ligne des hautes eaux
  • Bande riveraine ayant une forte pente (plus de 30 %) : Élagage d’arbres et d’arbustes permis au-delà de 1,5 m du sol sur une largeur de 5 m maximum
  • Bande riveraine ayant une faible pente (moins de 30 %) : l’abattage des arbres est prohibé pour la réalisation d’une vue sur l’eau
     
Pour de plus amples informations, consultez le règlement 640 de la municipalité de Saint-Damien. 

Dans une seconde phase, la Municipalité souhaite accompagner les riverains dans la renaturalisation des rives dégradées. À cet effet, nous communiquerons à chaque riverain leur note d’évaluation de bande riveraine allant de A à D. Le portrait des rives équivaut à un point de départ qui permettra de prioriser la renaturalisation des rives afin d’optimiser la qualité de l’eau et la valeur écologique, biologique et économique des lacs. 

Prévus pour 2023, des activités de sensibilisation, des conseils individuels et personnalisés et des formations seront offerts aux riverains pour assurer une pérennité du projet et un accompagnement de qualité. 

Dans sa volonté d’agir et prévenir, la Municipalité a demandé d’élaborer pour 2023 une trousse d’accueil pour les nouveaux propriétaires qui s’installeront en bordure des lacs et des cours d’eau. Parfois, les arbres tombent bien avant la demande d’un permis de construction. La trousse d’accueil permettra de renseigner les gens sur la réglementation municipale autour des lacs et rivières. 

Le parc public au lac Lachance offre un espace ouvert, un accès au plan d’eau et très bientôt, un aménagement nourricier (chantier en cours jusqu’au 30 octobre 2022). Suite à l’évaluation de la rive dans le cadre du projet « Rive en santé », la Municipalité de Saint-Damien a émis l’autorisation de la remise en conformité de la bande riveraine du Parc du lac Lachance.

Ce projet éclair a mis en collaboration la Pépinière Bordeleau et AGIR Maskinongé afin de réaliser un aménagement plein de saveurs répondant aux besoins pratiques, aux normes d’entretien, au règlement relatif à la rive et au paysage nourricier à venir. 

INF'EAU

Les principaux partenaires du projet :

Nos comités aviseurs sont en action pour l'eau

Comiés

Le saviez-vous ? Si vous habitez dans le bassin versant de la rivière Maskinongé, vous pouvez participer à l’un de nos six (6) comités aviseurs. Ces comités sont formés de citoyens bénévoles qui se réunissent pendant l’année afin de prioriser et mener des actions pour la protection de l’eau. 


Cette année, nos comités ont travaillé à mobiliser leur milieu en matière d’économie d’eau potable, de techniques de végétalisation de sa bande riveraine et de sensibilisation à travers la communication. 
Félicitations à nos six (6) comités aviseurs qui sont #enactionpourleau ! Voici ce que nos comités ont réalisé cette année :

Le comité aviseur de la rivière Maskinongé aval et le service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA) de la MRC de Maskinongé ont organisé une activité de portes ouvertes à La ferme du garde-manger. Une trentaine de personnes ont participé à un atelier sur l’économie d’eau potable et à un tour guidé avec Olivier Fortin, maraîcher propriétaire de La Ferme du Garde-Manger. L’objectif principal de la journée était de sensibiliser sur l'importance d'économiser l'eau chez soi et dans son jardin.

Un grand merci au SANA de la MRC de Maskinongé qui a coorganisé l’évènement et à Maski-récolte pour les asperges succulentes.

L’activité a été rendue possible grâce à la contribution financière du Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) dans le cadre du Programme d’accompagnement et de soutien à l’intégration (PASI).

Dans le cadre du Mois de l’eau, le comité aviseur de la rivière Matambin a organisé un atelier de bouturage de myrique baumier. Plusieurs animations étaient prévues : la vie d'un lac, l’importance des milieux humides, les bienfaits de la bande riveraine, l'écologie du myrique baumier, les techniques de bouturage. Cet atelier a permis aux participants de repartir avec des connaissances sur le bouturage d’arbustes, une alternative accessible et économique pour revégétaliser sa bande riveraine. 


De plus, le comité aviseur de la rivière Matambin a compilé les données de qualité de l’eau provenant des associations de lac de son bassin versant. Cette information pourra servir à sensibiliser les citoyens et les membres des associations de lac sur l’eutrophisation des plans d’eau et les bonnes pratiques d’usage et de cohabitation avec les lacs et les rivières. D’ailleurs, le comité travaille actuellement avec la municipalité de Saint-Damien pour trouver des moyens de sensibiliser les citoyens sur les enjeux environnementaux majeurs sur le territoire de Saint-Damien. 


Restez à l’affut des activités du comité Matambin, il travaille actuellement sur le montage d’une capsule vidéo sur les étapes de bouturage d’arbustes. 

Le comité aviseur de la rivière Mastigouche a débuté la rédaction d’un plan de communication qui intègre des exemples de publications (avec un texte et un visuel) qui peuvent être utilisés sur les réseaux sociaux sur toute l’année. De plus, le comité planifie de publier quatre (4) fois par année dans le Babillard de Mandeville sur des sujets en lien avec la protection de la ressource en eau. 

Plusieurs sujets seront abordés dans le plan de communication : la définition d’un bassin versant, la vie dans les lacs en hiver, les bandes riveraines, les espèces exotiques envahissantes, la tortue des bois et plus !

Cette année, nous avons recruté de nouveaux membres pour le comité aviseur des environs immédiats du lac Maskinongé ! Une rencontre a eu lieu en fin d’été pour discuter d’actions potentielles que le comité pourrait entreprendre dans les prochaines années : organiser une corvée de nettoyage là où le besoin s’en fait sentir (par ex. : au ruisseau Bourgeault), organiser une journée sans moteur pour promouvoir les bonnes pratiques en 

navigation, organiser des activité thématiques sur les cyanobactéries, les bandes riveraines et les espèces exotiques envahissantes, compiler et communiquer les données de qualité de l’eau du sous-bassin versant et plus ! 

Les comités aviseurs de la rivière Mandeville et de la rivière Maskinongé Amont se rencontre sous peu pour planifier leurs prochaines activités. 

À venir !

Le 5 novembre prochain aura lieu la 2e édition de la Grande rencontre des comités aviseurs. Lors de l’évènement, les membres de nos 6 comités aviseurs auront la chance de recevoir une formation d’André Fortin sur des techniques de créativité, l'objectif étant de s'outiller   dans la mobilisation de son milieu.

Bilan des activités de sensibilisation 

Sensibilisatin

Wow !
Un mois de l’eau chargé en activités de 
sensibilisation, de mobilisation, de réseautage et
de conscientisation. 

Chaque année, le Québec organise des activités
et des projets durant le mois de JUIN afin de conscientiser
la société aux enjeux écologiques et environnementaux qui
implique l’EAU
 

« Cette initiative est prévue dans le Plan d'action 2018-2023

de la Stratégie québécoise de l'eau, qui déploie des mesures

concrètes pour protéger, utiliser et gérer l'eau et les milieux

aquatiques de façon responsable, intégrée et durable ».

Lors de ce sprint bleu de 30 jours, cinq (5) associations de lac et deux (2) comités aviseurs se sont impliqués dans leur communauté afin d’informer et de former les citoyens à l’économie de l’eau, à l’importance des bandes riveraines, à la présence des milieux humides et leur fonction et bien d’autres. 

ATELIER BOUTURAGE 
Le bouturage est une manière économique et facile d’encourager la plantation des bandes riveraines de nos plans d’eau. Cette activité a initié une vingtaine de personnes au bouturage sur le territoire de la rivière Maskinongé.

ÉCONOMIE D’EAU 
Nous avons distribué une quinzaine de trousses et de barils sur l’ensemble de notre territoire. De plus, une vente en continu de barils récupérateurs d’eau de pluie et de trousses d’économie d’eau est en cours ! >>> www.agirmaskinonge.com/commande-en-ligne

VENTE DE VÉGÉTAUX 

Cette année la vente de végétaux a connu une grande réussite !Les associations de lacs toujours actives travaillent sans relâche pour distribuer des végétaux aux riverains de leur lac, sans compter tous les riverains qui ont passé des commandes afin de garnir leur bande riveraine. Un grand merci à vous tous et à notre partenaire « Enracinés » qui a généreusement fait de la place pour notre distribution de végétaux.

4E ÉDITION DU CONCOURS PHOTOS « LENTILLE D’EAU »
Félicitation à nos gagnants qui se sont mérités des certificats et des cadeaux de nos commanditaires d’une valeur de plus 200 $ chacun. Vous contribuez à faire découvrir la richesse de nos paysages et de l’eau dont regorge notre territoire. 

Nous sommes fiers de cette édition du mois de l’eau 2022 qui a impact réelle sur la communauté !
#StratQcEau #Moisdeleau #QcFierPartenaire

Parmi les activités de sensibilisation que nous offrons, on retrouve les sorties éducatives avec les camps de jour. Durant la saison estivale de 2022, AGIR Maskinongé a rendu visite à deux (2) de nos camps de jour soit celui de Saint-Gabriel et Saint-Didace. C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons « Patauger avec le benthique » tous ensemble. Cette activité consiste à aller dans un cours d’eau et pêcher des invertébrés aquatiques afin de les identifier et de les observer. Cette aventure permet d’initier les tout jeunes à l’univers du monde aquatique et de comprendre la relation qui existe entre le monde du vivant et la qualité de l’eau!

INF'EAU

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Comment réduire la compaction des sols ?

LV

Cet article porte sur la compaction des sols, les coûts qu’elle génère et les solutions pour la prévenir. Il fait partie d’une série d’articles sur les bonnes pratiques agricoles, publiés dans le cadre du projet 2020–2023 « Laboratoire vivant - Québec ».


Projet Laboratoire vivant - Québec
L’Initiative des laboratoires vivants d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) est une nouvelle approche de l’innovation agricole au Canada qui réunit des agriculteurs, des scientifiques et d’autres partenaires afin d’élaborer conjointement et de mettre à l’essai des pratiques et des technologies novatrices pour résoudre les problèmes agroenvironnementaux. L’Union des producteurs agricoles (UPA) agit comme leader et coordonne le projet de laboratoire vivant au Québec, dans le bassin versant du lac Saint-Pierre. Les agriculteurs sont au cœur des décisions et collaborent étroitement avec les scientifiques du ministère du début à la fin du projet. L’amélioration de la qualité de l’eau, de la biodiversité et de la gestion des terres est discutée et réfléchie au cours d’ateliers où chacun apporte son savoir-faire et son expertise. Les différents partenaires du projet espèrent que ce travail collaboratif permettra d’accélérer l’adoption de pratiques agricoles saines et d’améliorer ainsi la qualité de l’eau qui arrive au lac.

La compaction des sols est une augmentation de sa densité (masse volumique plus grande) et une réduction de sa porosité. Cette situation réduit la disponibilité en eau et en air pour les plantes et diminue l’efficacité des fertilisants. La germination est donc inégale et les racines sont atrophiées. Cette combinaison est propice  à une hausse des coûts de production et à une diminution des rendements.

La principale cause de la compaction des sols est  l’utilisation de machineries lourdes sur un sol humide. Son ampleur dépend des dimensions et du poids de la machinerie ainsi que du type de sol et de sa teneur en humidité. Ainsi, les sols riches en argile ou pauvres en matière organique sont plus vulnérables à la compaction.

On distingue deux grands types de compaction : la compaction de surface et la compaction de profondeur (ou de sous-sol). La compaction de surface est directement liée à la surface de contact entre les pneus et le sol. Le cheptel peut aussi causer une compaction de surface lorsqu’il se déplace à plusieurs reprises au même endroit. De son côté, la compaction de profondeur est directement liée à la charge à la roue.

Coûts de la compaction pour les agriculteurs
La compaction diminue la rentabilité des entreprises agricoles en raison d’une diminution de rendements, mais aussi une augmentation des coûts de production. Les pertes de rendement sont causées par un faible enracinement des plantes qui limite l’absorption des éléments nutritifs par les racines. Elles sont accentuées par la baisse de la disponibilité en eau pour les racines. En compilant des informations venant de plusieurs pays, dont le Canada et les États-Unis, une équipe américaine a estimé que les pertes de rendements dues à la compaction du sol dans la production de maïs et de soya peuvent aller jusqu’à 55 %. En Ontario, une étude effectuée en 2020 montre que les coûts de la compaction des sols (surface et profonde) varient selon le type de machinerie utilisé et de l’humidité des sols. Dans cette étude, l’effet sur les rendements du maïs a été estimé à 0,38 tonne l’hectare (336 livres [lb] par acre) pour le passage de la machinerie sur un sol dont la teneur en humidité est normale, et de 1,69 tonne l’hectare (1512 lb par acre) sur un sol avec une humidité élevée. Selon cette même étude et si l’on considère un prix de 177 $ la tonne de maïs, les pertes financières brutes à la suite du passage de la machinerie peuvent varier de 67 $ à 300 $/hectare.

Un sol compacté a aussi pour conséquence d’accroître les coûts de production. Notamment, cette hausse s’explique par une plus grande utilisation d’engrais pour compenser la perte d’azote, de potassium et de phosphore due au ruissellement. Par ailleurs, les coûts en carburant pour le travail du sol sont plus élevés lorsque le sol est compacté étant donné qu’une plus grande force de traction est nécessaire.

Coûts de la compaction pour l’environnement et pour les voisins
Une recherche sur les coûts externes de la compaction des sols en Angleterre et au pays de Galles a évalué qu’à peu près la moitié des coûts associés à la compaction des sols agricoles aurait lieu hors du champ (en zones agricoles et non agricoles). Pour ces deux pays, ces coûts ont été estimés à 521 millions de dollars. La majorité de ces coûts (328 millions de dollars ou 63 %) découlent des inondations de propriétés et de la gestion des risques associés à celles-ci. Les coûts sont aussi attribuables aux émissions de gaz à effet de serre associés à l’augmentation des besoins en engrais de synthèse pour suppléer à la baisse de fertilité naturelle des sols due à la compaction (182 millions de dollars ou 35 %). Finalement, il y a des coûts attribués à des mesures mises en place pour améliorer la qualité de l’eau potable (11 millions de dollars ou 2 %), puisque des fertilisants et des sédiments se retrouvent dans l’eau en raison notamment de la compaction des sols.

Comment prévenir et réduire la compaction ?
La première mesure de prévention consiste à choisir des équipements de masse minimale. L’équilibrage du tracteur permettant une meilleure distribution du poids et l’ajustement de la pression des pneus sont aussi essentiels. Monsieur Bruno Garon du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) estime que la pression exercée au sol par la machinerie ne devrait pas dépasser 15 Psi (voir la vidéo du MAPAQ sur la compaction des sols exercée par la machinerie dans la section « Pour en savoir davantage »). En plus d’améliorer l’efficacité du tracteur, un bon équilibrage et un bon ajustement permettent de réduire l’intensité de la compaction. L’utilisation des pneus radiaux peut être une solution. Ceux-ci peuvent être gonflés à une pression plus faible permettant de répartir la charge sur une plus grande surface. Une autre alternative pour distribuer la charge sur une plus grande surface est d’installer des pneus doubles ou triples.


Quelles que soient les solutions envisagées, il est toujours important de réduire le nombre de passages de la machinerie dans le champ en combinant, par exemple, la préparation du sol et des semis. Cette précaution est particulièrement nécessaire lorsque le sol est humide. Cela étant dit, il faut garder en tête qu’afin de préserver une bonne structure de sol, la combinaison d’outils de travail ne devra pas augmenter la charge par roue au-delà de 3,5 tonnes.


Pour ce qui est de la compaction due au cheptel, la mesure la plus recommandée est de pratiquer la rotation des pâturages. 


En dernier recours, lorsque le sol est très compacté, un sous-solage peut être réalisé. C’est une méthode de décompaction mécanique qui doit être réalisée à 10 cm sous la couche compactée. Avant de réaliser un sous- solage, il est nécessaire de réaliser des profils de sol à plusieurs endroits afin de déterminer la profondeur de la compaction ainsi que sa répartition dans le champ. La page Internet du MAPAQ « Réussir le sous-solage » vous permettra de connaître les conditions permettant de réaliser un sous-solage efficace (voir la section « Pour en savoir davantage »).

Auteurs :
Nathalie Roullé, Ph. D., coordonnatrice - spécialiste en agroenvironnement et phytoprotection, Union des producteurs agricoles
Margot McComb, M. A., économiste, ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Canada Dorothé Yong Nje, Ph. D., économiste, ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Canada

Pour en savoir davantage :

  • Revue de littérature du Centre d’innovation sociale en agriculture portant sur l’évaluation socio- économique liée à la compaction des sols.

  • Feuillet du groupement de gestion agroenvironnementale de l’Ontario sur les causes et les solutions à la compaction des sols.

  • Vidéo du MAPAQ sur la compaction des sols exercée par la machinerie.

  • Page Internet du MAPAQ sur comment réussir le sous-solage.

  • Page Internet de l’Initiatives des laboratoires vivants

Un merci particulier à Odette Ménard pour sa contribution au document. 

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Zone Famille

Dis, Bubulle

Dis, Bubulle ...

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Comment préparer mon terrain pour l'hiver ?

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