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RENOUV'EAU

Le bulletin de l'Association de la gestion intégrée de la rivière Maskinongé

Numéro 25                 Volume 2                    Février 2023

Édito 

Jean-Claude Charpentier, président

Ces derniers mois auront marqué un tournant important de la concertation au sein d’AGIR Maskinongé. En effet, nous disposons à présent de deux structures distinctes. Le conseil d’administration veille à la bonne gestion de l’organisme, en s’assurant de sa bonne santé financière et en établissant les orientations à suivre pour maintenir et enrichir les services rendus aux acteurs du territoire. La Table de concertation, formée d’un nombre plus important d’acteurs et d’usagers de l’eau, contribue au diagnostic des ressources en eau, détermine les objectifs en matière de protection de l’eau et accompagne les acteurs de l’eau dans les réalisations qui permettront de les atteindre.
Grâce à cette nouvelle structure, nous souhaitons impliquer davantage d’organismes et d’entreprises du territoire pour améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Dans les prochains mois, nous recruterons de nouveaux membres de la Table de concertation afin de combler les postes disponibles. Nous recherchons notamment des personnes dans les domaines de l’éducation et de la culture pour construire avec nous des projets qui concernent l’eau.
Les citoyens ont également leur place parmi les comités aviseurs, qui couvrent les différents sous-bassins versants. Ainsi, que vous soyez une association, une municipalité, une entreprise ou un simple citoyen, vous pouvez, à votre échelle et selon vos moyens, contribuer à la protection de l’eau.
Profitez pleinement des plaisirs de la forme solide de notre ressource aquatique que nous procure ce doux hiver 2023!

Delphine Deléglise, directrice

Pour la première fois à la fin du mois de novembre, à Québec, s’est tenue la grande Agora des organismes de bassins versants (OBV), à laquelle notre équipe a activement participé. Cette grande rencontre entre OBV s’articulait autour des communautés de pratiques mises en place au sein du réseau : administration et gestion, concertation, communication, géomatique, restauration de cours d’eau, sont autant de thèmes que les membres des équipes des OBV de tout le Québec ont travaillé ensemble pour mettre en commun leurs connaissances et développer des solutions et des outils . 
À travers cette première grande rencontre, chaque communauté de pratique a choisi un ou plusieurs chantiers, qui continuent à être travaillés à travers des rencontres virtuelles. Ce processus, qui a démarré avec la simple volonté d’échanger sur nos pratiques respectives, pourrait aboutir à des modifications importantes de nos méthodes de travail.
Nous sommes fiers de faire partie de ce réseau dynamique et innovant des organismes de bassins versants, où la collaboration est une valeur centrale.

À la une

Obtention du sceau Concilivi !

Concilivi

Depuis le 12 décembre 2022, AGIR Maskinongé détient le sceau Concilivi qui certifie l’élaboration de mesures attrayantes pour la conciliation famille-travail.


Dans le contexte du marché du travail en évolution, la façon dont les travailleurs choisissent leur emploi change. Ce phénomène est amplifié par les valeurs des milléniaux pour qui le travail est d’abord une expérience qui doit s’intégrer à l’ensemble de leur vie et participer à leur épanouissement global. Ils sont exigeants envers leur employeur, mais sont généralement très performants lorsque les conditions qu’ils jugent essentielles sont réunies.


Le fait d’offrir des mesures de conciliation famille-travail adaptées aux besoins des employés contribue positivement à la mobilisation et à la rétention des employés.

AGIR Maskinongé a donc élaboré avec l’équipe de Concilivi une charte de conciliation famille-travail digne d’avantager ses employés et futurs employés ! Ce projet a été réalisé grâce à la participation financière du ministère de la Famille.

Dorénavant nous nous démarquons à titre d'organisation conciliante !

Les organisations évoluent dans un marché concurrentiel et nous souhaitions nous démarquer pour fidéliser nos employé(e)s et attirer de la main-d’œuvre qualifiée. Nous nous targuons donc maintenant d’offrir d’excellentes conditions de conciliation famille-travail, une exigence devenue incontournable des travailleurs(euses). Au-delà de 76 % des personnes en emploi exerçant des responsabilités familiales affirment que le fait qu'un employeur détienne un sceau de reconnaissance en conciliation famille-travail les inciterait à postuler pour un emploi et même à demeurer le plus longtemps possible à l'emploi pour quatre personnes sur cinq !


Concilivi est une initiative du Réseau pour un Québec Famille (RPQF) qui regroupe plus de 4 000 organisations qui interviennent auprès des familles. L’un des mandats du RPQF est de proposer des politiques publiques, des mesures ou des programmes susceptibles de mieux soutenir les familles dans leurs responsabilités familiales. La conciliation famille-travail est l’un de ses dossiers majeurs depuis 2015. La mission de Concilivi est d’influencer positivement les employeurs pour l’implantation de mesures conciliation famille-travail adaptées aux nouvelles réalités et aux besoins des employés.


Pour en savoir plus, consultez le www.quebecfamille.org.


Si l’obtention du sceau vous intéresse ou pour en connaître davantage : 

https://www.concilivi.com/fr/a-propos
 

Coups de coeur

LSP

Diminution de la pollution agricole diffuse au lac Saint-Pierre 

AGIR Maskinongé a réalisé un important projet destiné à la protection de l’eau douce, qui a permis de réduire la pollution agricole diffuse au lac Saint-Pierre en conduisant des actions concrètes aux champs.

 

Reconnu comme un organisme très impliqué dans le secteur agricole, AGIR Maskinongé a réalisé ce projet en partenariat avec la Fédération de l’UPA de la Mauricie (FUPAM), avec pour objectif commun de diminuer les apports en sédiments au lac Saint-Pierre via plusieurs approches terrain. Ainsi :

 

  1. Deux coulées agricoles, représentant une superficie de 2,2 ha, ont été reboisées. C’est plus de 270 arbres et arbustes plantés pour retenir le sol. 

  2. Une souche qui obstruait la branche #2 du cours d’eau Grande Décharge a été retirée pour diminuer l’érosion en berges. 

  3. Huit entreprises agricoles ont été accompagnées pour introduire pour une première fois les cultures de couverture en dérobée dans leurs champs. C'est plus de 50 ha qui ont été couverts par des cultures de couverture à l'hiver 2022-2023. Les producteurs ont apprécié le soutien agronomique disponible pour répondre à leurs questions sur l’implantation et les impacts positifs sur leur sol de ce type de pratique. La couverture des sols par des cultures en hiver diminue l’érosion en champ.

  4. Une culture fourragère innovante, la silphie, a été implantée dans le littoral du lac Saint-Pierre chez un producteur agricole soucieux de l’environnement. Cette plante vivace possède des propriétés intéressantes pour lutter contre l’érosion et a un intérêt agronomique comme fourrage.

  5. Deux ponceaux agricoles érodés ont été stabilisés pour contrôler la charge sédimentaire dans les cours d'eau.

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Amélie St-Yves
Coordonnatrice de projets

« Je suis vraiment contente de travailler en partenariat avec la Fédération de l’UPA de la Mauricie. Je crois que ça nous permettra de créer des liens de confiance encore plus importants avec les productrices et producteurs agricoles de notre territoire. »

Je suis vraiment contente de travailler en partenariat avec la Fédération de l’UPA de la Mauricie. Je crois que ça nous permettra de créer des liens de confiance encore plus importants avec les productrices et producteurs agricoles de notre territoire.

Souhaitant faire adopter les cultures de couverture par un maximum de nouvelles entreprises agricoles, le projet a soutenu financièrement l’accompagnement agronomique et les dépenses reliées à l’implantation en champs. Au total, on parle d’un maximum de 10 ha par entreprise. 

Les prochaines étapes
Considérant le court échéancier de cette première phase du projet, AGIR Maskinongé recherche actuellement du nouveau financement pour poursuivre le projet en partenariat avec la FUPAM et ce, de manière à assurer une suite à cette mobilisation d’entreprises agricoles motivées et impliquées, à la recherche de solution pour lutter contre la pollution agricole diffuse.

Ce projet a été réalisé avec l’appui financier du gouvernement du Canada.
 

Agroenv.

Entretien des aménagements agroenvironnementaux 

Depuis 2017, AGIR Maskinongé coordonne l’entretien des aménagements agroenvironnementaux intégrant des arbres et des arbustes en milieu agricole de son territoire d’intervention situé dans la MRC de Maskinongé. Ce projet a pour objectif de pérenniser les aménagements via leur suivi et entretien. Il procure une aide technique et financière aux entreprises agricoles soucieuses de l'environnement tout en permettant de protéger les investissements déjà réalisés.


Dans le cadre de ses différents projets en milieu agricole, AGIR Maskinongé a réalisé l’aménagement de bandes riveraines, de haies brise-vent et de coulées agricoles boisées. L’implantation de ce type d'aménagement permet de stabiliser les rives et de limiter l'érosion. La présence d’une large bande riveraine diversifiée en bordure des 

champs améliore la qualité de l’eau en diminuant la concentration de nutriments atteignant le cours d'eau et contribue à la biodiversité faunique. Or, afin de favoriser l'efficacité de ces aménagements, un programme d’entretien s'avère nécessaire, principalement dans les trois à quatre premières saisons de croissance suivant leur implantation. Sans intervention, plusieurs arbres et arbustes se voient freinés dans leur développement et l’efficacité des aménagements peut fortement être compromise. 

En 2022, 11 entreprises agricoles ont participé au projet. Voici quelques chiffres qui résument les résultats obtenus :

  • Un peu plus de 6 km de bandes riveraines et de haies brise-vent et 2,2 ha de coulées agricoles caractérisées 

  • Un peu plus de 5 km de bandes riveraines et de haies brise-vent et 2 176 m2 de coulées agricoles débroussaillées 

  • 4,2 % de mortalité pour l’ensemble des bandes riveraines et des haies brise-vent caractérisées (149 arbustes plantés)

  • 59,1 % de mortalité pour l’ensemble des coulées agricoles caractérisées (273 arbres et arbustes plantés)

Ce projet a bénéficié d’une aide financière de la MRC de Maskinongé dans le cadre de la mise en œuvre de son Plan de développement de la zone agricole et agroforestière (PDZAA).

Bilan du Plan directeur de l'eau 2014-2022

PDE

Un Plan directeur de l’eau, c’est quoi ?

Le Plan directeur de l’eau (PDE) est un document de référence qui dresse l’état des connaissances sur les ressources en eau du territoire. Réalisé en concertation avec les acteurs de l’eau du milieu, il permet de cibler les efforts à mettre en œuvre collectivement pour préserver, restaurer et mettre en valeur les ressources en eau dans un bassin versant. 

Les acteurs de l’eau sont toutes les personnes ou organisations dont les activités et les intérêts ont une incidence sur les ressources en eau. Pour la liste non-exhaustive des acteurs de l’eau agissant sur notre territoire d’intervention, voir le Tableau 1

Le PDE doit faire l'objet d'une révision au moins tous les dix ans. Ayant été déposé en 2014, le PDE d’AGIR Maskinongé est alors en révision majeure. Voici alors un bilan des actions et des réalisations du premier PDE (2014 à 2022) pour la zone de gestion intégrée de l’eau de la rivière Maskinongé.

Bilan des actions 2014-2022

En 8 ans, ce sont 55 objectifs et 73 (sur 82) actions du Plan directeur de l’eau qui ont été poursuivis sur notre territoire d’intervention. En tout, ce sont plus de 80 acteurs de l’eau qui se sont mobilisés pour mettre en œuvre 57 réalisations ! On souhaite féliciter tous les organismes et les usagers de l’eau pour leur implication dans la protection de la ressource en eau. 

Plusieurs de ces actions (59 %) sont soit récurrente ou toujours d’actualité, tel le développement d’activités éducatives pour les camps de jour et les écoles, la mise en ligne de données de qualité de l’eau et de caractérisation des rives et le végétalisation des rives de cours d’eau en milieu agricole. Ce sont 22 % des actions qui sont terminées, avec des réalisations majoritairement en milieu de villégiature, en milieu agricole et en milieu scolaire/jeunesse. 

Bilan des réalisations 2014-2022

Dans le Tableau 1, nous pouvons constater le niveau d’implication des acteurs à travers les réalisations que nous avons compilés depuis 2014. Le nombre correspond au nombre de réalisations dont l’acteur s’est impliqué soit en tant que maître d’œuvre, partenaire technique ou partenaire financier.

Tableau 1. Nombre de réalisations entre 2014 et 2022 dans lesquelles l’acteur s’est impliqué

Tableau 1

Réalisations par problématiques priorisées

En 2019, nous avons ciblée cinq (5) problématiques prioritaires pour notre territoire d’intervention. À partir de cette priorisation, une problématique a été ajouté au PDE (espèces exotiques envahissantes) et le plan d’action a été mis à jour pour chacune des problématiques priorisées. Entre 2014 et 2022, le top 3 des problématiques ayant été poursuivis par les acteurs de l’eau sont l’eutrophisation des lacs habités, les pratiques agricoles et l’inondation des zones habitées. Voici le bilan des actions et des réalisations par problématique priorisée.

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Les cultures de couverture en grandes cultures : une pratique payante à redécouvrir

LV

Cet article porte sur les cultures de couverture, ce qu’il faut savoir pour commencer et ce qu’en disent les producteurs. Il fait partie d’une série d’articles sur les bonnes pratiques agricoles, publiés dans le cadre du projet du Laboratoire vivant – Québec (2020-2023).


Le projet du Laboratoire vivant - Québec

L’Initiative des laboratoires vivants d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) est une nouvelle approche de l’innovation agricole au Canada qui réunit des agriculteurs, des scientifiques et d’autres partenaires afin d’élaborer conjointement et de mettre à l’essai des pratiques ainsi que des technologies novatrices pour résoudre les problèmes agroenvironnementaux. L’Union des producteurs agricoles (UPA) agit comme leader et coordonne le projet du laboratoire vivant au Québec, dans le bassin versant du lac Saint-Pierre. Les agriculteurs sont au cœur des décisions et collaborent étroitement avec les scientifiques du ministère, et ce, du début à la fin du projet. L’amélioration de la qualité de l’eau, de la biodiversité et de la gestion des terres est discutée et réfléchie au cours d’ateliers où chacun apporte son savoir-faire ainsi que son expertise. Les différents partenaires du projet espèrent que ce travail collaboratif permettra d’accélérer l’adoption de pratiques agricoles saines et ainsi d’améliorer la qualité de l’eau qui arrive au lac.

Les cultures de couverture sont des plantes ou des mélanges de plantes qui peuvent être semés, au choix :

  • Après la récolte d’une culture principale (cultures en dérobée);

  • Pendant la croissance d’une culture principale (cultures intercalaires); 

  • Pendant toute une saison, sans culture principale (cultures en pleine saison).

 

La plupart du temps, les cultures de couverture ne sont pas destinées à être récoltées, mais à être retournées au sol. Elles ont des effets bénéfiques, notamment sur la santé des sols, la productivité des cultures, la biodiversité et l’environnement. La clé pour obtenir ces bénéfices est de réussir l’implantation en y accordant autant d’importance que la culture principale.


Malgré les dépenses additionnelles occasionnées pour le semis, l’investissement est rentable à moyen long terme. Cette rentabilité peut même être atteinte dès la première année. Le semis de cultures de couverture permet d’augmenter le rendement de la culture principale qui suit en améliorant la santé du sol, de réduire les besoins en engrais et/ou de réduire la compétition des mauvaises herbes avec la culture principale. Le Guide des cultures de couverture en grandes cultures, réalisé par Anne Vanasse (Université Laval), Sylvie Thibaudeau (Terre à Terre agronomes conseils) et Anne Weill (Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité), est une ressource incontournable pour découvrir les avantages des cultures de couverture à court et à long terme (voir la section Pour en savoir davantage).


Qu’en disent les producteurs ?
Dans le cadre du projet du Laboratoire vivant – Québec, un atelier portant sur les cultures de couverture s’est tenu le 18 janvier 2022. Quatre producteurs agricoles, dont Jessy Pelletier (Ferme Jessy Pelletier), Michael Jeker (Ferme Cristallina), Éric Lapierre (Ferme Duhamel-Lapierre) et Jacques Côté (Ferme Bertco) ont présenté leur expérience de l’utilisation de ces cultures dans leur entreprise. Pour eux, la démonstration de la rentabilité des cultures de couverture sur leur ferme n’est plus à faire. L’intégration de ces cultures dans le système de production permet d’augmenter les rendements, tout en diminuant les coûts associés aux achats d’engrais. Les cultures de couverture leur ont permis d’atteindre un autre niveau du point de vue financier de l’entreprise. Ce constat a également été rapporté par Paul Caplette, un autre producteur participant à l'atelier (voir la section Pour en savoir davantage). Tous les producteurs ayant présenté lors de cet atelier considèrent qu’ils auraient dû débuter plus tôt avec cette pratique. Il a été mentionné qu’il était normal d’avoir certaines craintes avant de se lancer; il faut s’entourer de bons conseillers et d’experts pour démarrer, définir un plan de rotation à l’avance et le respecter, malgré certaines périodes d’incertitude. Afin de maximiser les effets des cultures de couverture, l’introduction d’une culture courte comme une céréale, du haricot ou du pois dans la rotation permet d’avoir une fenêtre pour semer une culture de couverture entre la mi et la fin août. Ceci laissera cinq ou six semaines de croissance afin d’obtenir une biomasse aérienne et racinaire importante qui se traduira en bénéfices augmentés pour les cultures suivantes. D’ailleurs, Éric Lapierre a expliqué avoir retiré le maïs-grain de la rotation de son entreprise jugeant que la récolte tardive du maïs réduit le temps qui lui reste pour veiller à la santé de ses sols lorsque la température est idéale (voir l’article dans la section Pour en savoir davantage).

 

Par où commencer ?
Avant d’implanter une culture de couverture, il est important de déterminer les objectifs visés. Les cultures de couverture apportent différents bénéfices, dont l’amélioration de la structure et de l’activité biologique du sol, l’apport en azote ainsi que l’amélioration du contrôle des mauvaises herbes. Bien définir les objectifs guidera le choix du système de couvert végétal (intercalaire, dérobée ou culture de pleine saison) et celui de l’espèce ou du mélange d’espèces.


Pour le choix du système de couvert végétal et de celui de l’espèce ou du mélange d’espèces, il faudra tenir compte, en premier lieu, du système de production de la ferme, c’est-à-dire la régie, le plan de rotation des cultures (la culture précédente et la culture de l’année suivante), le type de travail du sol (semis direct ou travail réduit) ainsi que le type de fertilisants (engrais de ferme et/ou engrais minéral). Il faudra également tenir compte des caractéristiques des espèces qu’on souhaite implanter, c’est-à-dire la famille de plantes, le cycle de vie, la capacité de survie à l’hiver, le système racinaire, etc.


Des ressources existent (voir la section Pour en savoir davantage). La première est de demander un accompagnement par un conseiller agricole. Puis, comme déjà mentionné, le Guide des cultures de couverture en grandes cultures est une ressource incontournable au Québec. Le groupe Facebook sur les cultures de couverture du Québec est aussi une source d’information à considérer. Il permet de bénéficier de l’expertise de producteurs et de différents intervenants d’ici, mais aussi de poser des questions. Sur la page Internet du MAPAQ sur les cultures de couverture, des liens vers une vingtaine de vidéos et de documents sont fournis. Enfin, sur la page Internet du site Agrobonsens, quatre types de subventions sont présentés.


Accompagnement d’essais de cultures de couverture
Dans le cadre du projet du Laboratoire vivant – Québec, 15 producteurs en amont du lac Saint-Pierre ont reçu un financement pour essayer ou perfectionner l’utilisation de cultures de couverture. Sept ont implanté une culture intercalaire dans leur maïs ou leur soya et huit, une culture à la dérobée à l’automne. Ce financement leur a permis de bénéficier de l’accompagnement d’un conseiller de club agroenvironnemental.


Les recherches d’AAC sur les cultures de couverture
Des projets ont lieu chez une quinzaine de producteurs participants du Laboratoire vivant – Québec. Un premier essai vise à clarifier les bénéfices escomptés après un an, cinq ans et dix ans d’utilisation de cultures de couverture sur le microbiome, la structure, l’hydrologie, la teneur en matière organique et la fertilité des sols. Un réseau d’essais impliquant une dizaine de producteurs vise, pour sa part, à mieux évaluer le retour d’azote apporté à court terme pour différentes cultures de couverture, pour le maïs l’année suivante. Des activités de vulgarisation sont également organisées à intervalle régulier afin de faciliter le transfert des connaissances déjà existantes en matière d’implantation et de gestion efficace des cultures de couverture à la ferme. Les résultats de ces essais seront diffusés en 2023.

 

Auteurs :
Nathalie Roullé, Ph. D., coordonnatrice-spécialiste en agroenvironnement, Direction recherche et politique agricole, Union des producteurs agricoles


Carl Bélec, M. Sc., transfert technologique, Agriculture et Agroalimentaire Canada
Martin Chantigny, Ph. D., chercheur en biochimie du sol et des éléments nutritifs, Agriculture et Agroalimentaire Canada

 

Pour en savoir davantage :

Bandeau_gouv.png

Zone Famille

Dis, Bubulle

Dis, Bubulle ...

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Où va toute cette eau lorsque la neige fondra au printemps ?

Tous les hivers, devant les immenses bancs de neige, on se demande où ira toute cette eau lorsque la neige fondra au printemps. Un litre de neige donne-t-il vraiment un litre d’eau en fondant? Découvre la réponse à travers une petite expérience !

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