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Le bulletin de liaison de l'Association de la gestion intégrée de la rivière de Maskinongé

La mesure des crues

L'occupation du territoire au Québec s'est largement faite en suivant et en utilisant les cours d'eau. D'abord voies de communication et sources d'eau potable, ils ont ensuite largement été exploités comme source d'énergie pour les moulins, comme voie de transport pour le bois, puis pour des usages récréatifs.  C'est ainsi que les villes, les villages, les fermes et les chalets se sont souvent construits près de cours d'eau et des plans d'eau, sans tenir compte souvent du phénomène naturel des crues.

 

Si l'ccupation des plaines inondables par les activités humaines est dommageable pour l'environnement, elle pose également des problèmes de sécurité pour les personnes et les biens.  C'est pourquoi, pour règlementer et prévenir les risques associés aux inondations, on a mis en place des mesures des crues.

 

La cote de crue

 

La cote de crue est la hauteur (en altitude) atteinte par l'eau pendant une crue.

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La récurrence

 

Elle indique la fréquence moyenne à laquelle survient une certaine hauteur d'eau.  Généralement, les récurrence utilisées sont : 2 ans, 20 ans et 100 ans.

Ainsi, la cote de crue 20 ans indique la hauteur d'eau qui a une chance sur 20 d'être atteinte chaque année.  Il s'agit d'une fréquence moyenne, donc la hauteur d'eau de la côte de récurrence 20 ans peut survenir  2 ou 3 fois en 5 ans, puis plus du tout pendant plusieurs dizaines d'années.

 

Utilisation dans la réglementation

 

La réglementation des usages dans les plaines inondables a plusieurs objectifs :

 

- Éviter les dégâts matériel et humains : puisqu'on sait que les crues ont lieu chaque année, le fait de ne pas construire dans les zones inondables évite des dégâts prévisibles.  De plus, le remblais et l'imperméabilisation des plaines inondables a pour conséquence de provoquer des inondation dans des secteurs qui n'étaient pas naturellement touchés.

 

- Protéger l'environnement : les plaines inondables sont importantes pour la reproduction de certains poissons, pour les amphibiens, et pour les oiseaux aquatiques.

 

La plaine inondable 0-2 ans

 

Elle s'étend de l'eau jusqu'à la côte de récurrence 2 ans.  D'un point de vue réglementaire, elle définit le littoral.  Elle est inondée à coup sûr chaque année, et c'est pourquoi on y interdit presque toute activité. Cependant, les bâtiments déjà construits bénéficient d'un droit acquis.  

 

La zone de grand courant 0-20 ans

 

Elle est considérée comme la plaine inondable.  C'est la zone la plus réglementée dans les schémas d'aménagement et les réglements de zonage des municipalités.  Les nouvelles constructions, les routes, les installations septiques y sont interdites.  Sachez que si vous habitez une zone de grand courant et que votre maison est détruite par une inondation, il vous sera interdit de la reconstruire.

 

La zone de faible courant 20-100 ans

 

les constructions y sont permises sous certaines conditions.  On parle notamment d'immunisation, ce qui signifie que la structure (puits, solage, installation septique) doit être protégée contre les inondations selon des normes strictes.

Rivière Maskinongé

Rivière Maskinongé

Zone inondable de la rivière Maskinongé, près du pont du rang Saint-David

Lac Maskinongé

Lac Maskinongé

Plaine inondable du lac Maskinongé, Pointe aux Ormes

Lac Maskinongé

Lac Maskinongé

L'eau envahit les champs près de l'exutoire du lac Maskinongé

Domaine Pointe aux Ormes

Domaine Pointe aux Ormes

La crue envahit largement les terrains riverains du lac Maskinongé.

Lac Maskinongé

Lac Maskinongé

An nord du lac Maskinongé, les terres de faible dénivelé sont envahies par les eaux.

Lac Matambin

Lac Matambin

Exutoire du lac Matambin pendant la crue printanière.

Lac Matambin

Lac Matambin

Cabanon inondé en bordure du lac Matambin.

Fleuve Saint-Laurent

Fleuve Saint-Laurent

Embouchure de la rivière Maskinongé dans le lac Saint-Pierre

Fleuve Saint-Laurent

Fleuve Saint-Laurent

Inondations en face des ÃŽles de Berthier

Sécurité publique

 

Le ministère de la Sécurité publique est chargé de prévenir les risques liés aux inondations.  Pour cela, il exerce une surveillance des crues afin de mettre en oeuvre des plans de prévention ou des plans d'action.  De ce fait, les cotes sont définies non pas en fonction de la récurrence des inondations, mais en fonction des risques de dommages aux infrastructures.  On classe de cette manière les cours d'eau en fonction de leur état.

 

État normal

 

Le débit ou niveau à la station ne nécessite pas de surveillance particulière.

 

Seuil de surveillance        

 

Débit ou niveau à la station hydrométrique, pour lequel la situation est considérée préoccupante par les autorités concernées. Des mesures de surveillance et de veille doivent être mises en place.

Inondation mineure

Débit ou niveau à la station hydrométrique, au-delà duquel les premiers débordements peuvent être constatés, notamment dans les champs et routes situés près d’un cours d’eau. Quelques résidences situées sur la rive du plan d’eau peuvent être menacées, isolées ou légèrement inondées.

 

Inondation moyenne

 

Débit ou niveau à la station hydrométrique, au-delà duquel des secteurs habités peuvent être touchés par la montée des eaux. Des dizaines de résidences peuvent être menacées, isolées ou inondées et des évacuations sont possibles. Les conditions routières peuvent être rendues difficiles et certaines routes et ponts peuvent être fermés et même parfois endommagés. Il y a des risques de débordements des réseaux d’égout.

 

Inondation majeure

 

Débit ou niveau à la station hydrométrique, au-delà duquel des secteurs habités peuvent être touchés sur de grande superficie par la montée des eaux menaçant directement, et de façon généralisée, la sécurité des personnes ainsi que les biens et infrastructures. Les activités humaines et la vie économique peuvent être affectées pendant plusieurs jours. De grands secteurs sont inondés, y compris les plaines rarement inondables. Des centaines de résidences et de bâtiments commerciaux et publiques peuvent être isolés, inondés ou évacués. Il y a des risques de débordements des réseaux d’égout. Les réseaux routiers peuvent être grandement touchés et localement endommagés. Des pannes électriques plus ou moins longues peuvent se produire.

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Liens pour le suivi des crues :

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Suivi du niveau des lacs et des rivières, Lanaudière

Suivi du niveau des lacs et des rivières, Mauricie

Cartographie des stations de surveillance

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Suivi des débits de la rivière Mastigouche

Suivi du niveau du lac Maskinongé

Suivi des débits de la rivière Maskinongé (Chutes de Sainte-Ursule)

Cartographie des zones inondables

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